Pour la première fois depuis le début du hirak, le 22 février 2019, la marche des étudiants, qui se déroule chaque mardi à travers plusieurs wilayas, a été empêchée par les forces de l’ordre, aujourd’hui 27 avril 2021. Plusieurs interpellations ont été effectuées parmi les étudiants et les citoyens.
Le lieu de départ de la manifestation, à Place des Martyrs, était déjà encerclé par un important dispositif sécuritaire. Les manifestants étaient ainsi interdits d’y aller. Les passants étaient constamment sommés de poursuivre leur chemin. Les journalistes ont également été « interdits de couvrir » cette marche. dri
Selon plusieurs témoignages, les figures connues du hirak estudiantin, auquel partifcipe une majorité de citoyens depuis plusieurs mois, étaient tout de go interpellées. Idem pour les passants qui tentaient de photographier la scène. Les manifestants qui tentaient malgré tout de lancer la marche étaient également interpellés, brutalement, puis placés dans de fourgons cellulaires, « pleins à craquer » selon les mêmes témoignages.
Le dispositif, poursuit-on, s’étendait tout au long du circuit habituel des manifestants, c’est-à-dire de Bab Azzoun à la rue Didouche Mourad, en passant par les rues Ali Boumendjel et Larbi Ben M’hidi, ou encore par le boulevard Amirouche.
Le comité national pour la libération des détenus (CNLD) cite Chahid Azizi, Kais Ould Amar, Chawki Hammoum, Hassan Mebtouche, Abdenour Ait Saïd, Massoum Mahieddine, Zahra Saaï, Abderrahmane Ait Saïd, Wiam Bellal, Mahdi Mezaouar, Abdelhafid Mokrab, Mohamed Laïd.
Deux manifestants arrêtés le 114 vendredi du Hirak
La même source explique que d’autres personnes, habituées à prendre part à ces marches, sont « portées disparues » depuis ce matin. A l’image de Dr Djamel-Eddine Oulmane et du professeur universitaire Mahana Abdesselam. Idem pour les étudiants Abdelhafid Mokrab et Rabah Serir ou encore l’enseignant en électronique à l’USTHB. Louisa Dris Ait Hamadouche figure également parmi les personnes arrêtées.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, les étudiantes Zineb Berkane et Wiam Bellal ont été relâchées. Idem pour Kais Ould Amar, Chawki Hammoum et Mahdi Mezaouar et Louisa Ait Hamadouche
Par ailleurs, deux manifestants, interpellés vendredi 23 avril 2021 à Alger, ont été placés en détention provisoire. Un autre a été placé sous contrôle judiciaire.
Smail Debaghi, frère du détenu Tarek Debaghi, a été placé en détention provisoire. Quant à Aziz Riahi, frère des détenus Saïd Riahi et Malik Riahi, il été placé sous contrôle judiciaire. Ils sont accusés d' »atteinte à l’intégrité du territoire national, complot visant à inciter les citoyens contre l’autorité de l’État, préparation de création d’un groupe de malfaiteurs », d' »atteinte à l’unité nationale, publications incitantes ».
Un troisième manifestant, Amine Ghraya, a également été placé en détention provisoire. Il est accusé « d’incitation des citoyens au port d’armes, complot contre l’État, atteinte à l’unité et intégrité nationale », « incitation à attroupement, publications Facebook, outrage à corps constitué ».
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