Le 118e vendredi de contestation populaire a été marqué par un bouclage totale de la capitale Alger, des manifestations avortées sur tout le territoire national à l’exception de Tizi-Ouzou et Bejaïa. Le 118e vendredi a également été marqué par de nombreuses arrestations.
Ce vendredi 21 mai a commencé par la mise en place d’un dispositif policier exceptionnel au centre de la capitale Alger mais aussi à l’entrée de la wilaya et sur les routes menants au centre-ville. Les barrages filtrants habituels étaient également au rendez-vous.
Depuis le matin, policiers en uniforme ou en civil occupaient les endroits névralgiques de la ville, bloquant les grandes artères et encerclant les mosquées d’où partent habituellement les cortèges de manifestants.
Manifestations avortées
A l’instar des derniers vendredis, les journalistes ont été empêché de travailler et les arrestations des potentiels manifestants était également au rendez-vous. Depuis que le ministère de l’Intérieur a décidé de soumettre les manifestations à des « déclarations » ou des « autorisations », c’est selon, les interpellations ne se comptent plus.
Même stratégies répressives ont été mises en route dans de nombreuses wilayas à l’image de Annaba, Bouira, Skikda et Constantine.
Les militants, journalistes ou manifestants lambdas arrêtés depuis des heures ont commencé à être relâché des différents commissariats où ils étaient gardés.
Rappelons que ce bouclage d’Alger et de nombreuses villes du pays survient au deuxième jour de la campagne pour les Législatives du 12 juin. Un scrutin que les autorités veulent, vraisemblablement, tenir sans manifestants dans la rue.