13e Festival international du théâtre de Béjaïa: Le quatrième art rend un vibrant hommage à la résistance

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13e Festival international du théâtre de Béjaïa: Le quatrième art rend un vibrant hommage à la résistance
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La 13ème édition du Festival International du Théâtre de Béjaïa s’est ouvert en grande fanfare jeudi soir, au Théâtre Abdelmalek Bouguermouh, dans une ambiance à la fois festive, solennelle et riche en couleurs.

Le public, venu en nombre exceptionnel, a côtoyé des professionnels de la scène, aussi bien de l’étranger que des différentes institutions culturelles nationales, pour cette célébration du 4ème art.

Les festivités ont débuté à l’extérieur du théâtre avec un spectacle de rue mêlant déambulation et performances statiques. Échassiers, jongleurs et danseurs, parés de costumes éclatants et maquillages multicolores, ont captivé la foule. La musique d’une fanfare entrainante a apporté une énergie vibrante à l’événement, transformant les abords du théâtre en une scène vivante et joyeuse.

À l’intérieur, une fois les portes ouvertes, l’atmosphère a conservé sa vivacité. Les discours d’ouverture, prononcés notamment par l’immense Slimane Benaissa, commissaire du festival, et Missoum Laroussi, représentant du ministère de la Culture et des Arts, ont accueilli chaleureusement les spectateurs.

Dans son allocution, le commissaire du festival a souligné le contexte exceptionnel dans lequel se tient le festival cette année. Il a rendu hommages aux résistances en Palestine et au Liban. « Sous quel autre ciel que celui d’Algérie, la résistance et les résistants peuvent-ils mieux s’exprimer? s’est interrogé le monstre de la scène algérienne.

avant de céder la place à la musique et au chant.

La chorale féminine et la jeune chanteuse Tin-Hinane ont interprété des classiques du répertoire musical algérien, rendant hommage à des figures emblématiques comme Djamel Allam, Idir, Matoub Lounès, Cherif Kheddam et Hadj El Anka. Leurs voix ont transporté le public, qui a répondu par des acclamations enthousiastes. Parmi les morceaux les plus émouvants, El Hamdou Lillahi ma bqa l’istiimar fi bladna de Hadj El Anka et Ledzair inchallah ats’hloudh de Cherif Kheddam ont suscité une vive émotion et des salves de youyous retentissants.

Profitant de l’élan patriotique, les organisateurs ont évoqué les luttes des peuples du Sahara occidental et de la Palestine, rendant hommage à leur résistance. Un vibrant hommage a été rendu à la cause palestinienne, illustré par des femmes brandissant des drapeaux palestiniens, qui sont montées sur scène pour dénoncer les exactions sionistes, scandant avec force Tahya Falastine (Vive la Palestine) pendant de longues minutes.

L’émotion de la soirée a atteint son apogée avec la présentation de la pièce « La Ghoubar Alayha » (Sans aucun doute), mise en scène par le dramaturge Mohamed Bacha et produite par le Théâtre National Palestinien. Ce spectacle incarne la résistance du peuple palestinien face à l’occupation sioniste tout en symbolisant leur rêve tenace de rentrer chez eux.

Adaptée de l’Antigone de Jean Anouilh, la pièce a été totalement réécrite pour s’inscrire dans le contexte de la lutte palestinienne. Elle dépeint le quotidien des Palestiniens, marqués par la violence, l’occupation, et l’exil. À travers cette réécriture, la tragédie classique prend une résonance contemporaine et politique, rendant hommage à la force et à la résilience du peuple palestinien.

Cette première soirée du Festival de Béjaïa a donc brillamment mêlé l’art théâtral et l’engagement politique, unissant artistes et spectateurs dans une communion émotive et militante, à l’image des luttes qui continuent de résonner dans le monde aujourd’hui.

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