Le Procureur près la Cour d’Alger a requis contre le journaliste Khaled Drareni et les militants Slimane Hamitouche et Samir Belarbi une peine de 4 ans de prison ferme et 500.000 Da d’amende, lors du procès en appel ce mardi 08 septembre 2020 à Alger.
Le parquet requiert de la sorte une aggravation de la peine du journaliste Khaled Drareni, condamné le 10 août 2020 à une peine de 3 ans de prison ferme.
Durant son interrogatoire par le juge, Khaled Drareni a déclaré « ne pas être là (en prison, ndlr) car j’ai collaboré avec des médias étrangers mais parce que j’ai couvert le hirak ». Interrogé à propos de son accréditation, il a fait savoir que « lui et 70 autres journalistes n’avaient pas d’accréditation » quand il travaillait à la chaîne de télévision Echorouk TV.
Le journaliste Khaled Drareni a été condamné par le tribunal de Sidi M’hamed à 3 ans de prison ferme et 50 000 da d’amende. Ses deux co-accusés Slimane Hamitouche et Samir Benlarbi ont été condamnés à deux ans de prison dont 4 mois ferme.
La juge a retenu contre lui, l’atteinte à « l’unité nationale » et « l’appel à attroupement ».
Le procès du journaliste et ses co-accusés a eu eu lieu le 03 août dernier après plus de quatre mois de détention préventive à la prison de Koléa.
Le Procureur près le tribunal de Sidi M’Hamed avait requis lundi dernier 4 ans de prison ferme et 100.000 Da d’amende contre le journaliste Khaled Drareni et les militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche avec privation de leurs droits civiques.
Le journaliste Khaled Drareni, directeur du site Casbah Tribune et correspondant de TV 5 Monde en Algérie, a été arrêté avec Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche le 7 mars dernier alors qu’il assurait la couverture médiatique d’une manifestation sur la voie publique à la place Audin.
Le jeudi 2 juillet 2020, faut-il le rappler, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été remis en liberté provisoire alors que Khaled Drareni a été maintenu à la prison de Koléa. Les avocats du journaliste avaient alors parlé de «discrimination» et de «décision politique».
Depuis sa condamnation, plusieurs sit-ins de solidarité ont eu lieu à Alger et d’autres villes pour exprimer la libération de Khaled Drareni.
[…] Après le réquisitoire du procureur qui a demandé une aggravation de la peine pour les trois accusés, ce fut le tour des avocat(e)s, d’Alger et de nombreuses autres wilayas de monter à la barre pour démonter le dossier de l’accusation. Leurs voix, exprimées avec force, raisonnaient dans tout l’immeuble de la Cour d’Alger pour clamer l’innocence de leur client et dénoncer le dysfonctionnement de la justice. […]