Pas moins de 44 personnes ont été placées en détention de la journée du dimanche au matin du lundi 17 mai 2021 à travers plusieurs wilayas du pays. Dans la capitale, la garde à vue de la journaliste Kenza Khattou a été prolongée pour la seconde fois, annonce le site d’information Radio M qui cite ses avocats.
Près d’une centaine de manifestants ont été présentés au parquet puis le juge d’instruction dans 6 wilayas, dénombre le comité national pour la libération des détenus (CNLD). 44 de ces manifestant ont été placés en détention, dont 6 par le juge d’instruction à Sidi M’Hamed et 8 par le tribunal de Bainem, sur, respectivement, 13 et 35 présentations.
Au tribunal de Bab El Oued, Djamel Chichikine, âgé de plus de 70 ans, a été relaxé. Dans une deuxième affaire, Mokhtar Serhane, accusé « d’atteinte à l’intégrité de l’unité nationale, « incitation à attroupement non armé », « publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national », est condamné à 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt.
Adel Benaida et Mansouri Mohamed, accusés d' »attroupement non armé » et « incitation à attroupement », ont été relaxés. Redouane Kerbouche, Sadaoui Hassen, Imane Abdelli, Nabil Bouchiha, Salmi Khaled, Abderrahmane Djaber Righi, Amine Hammadi, Fateh Benacer, Bekouche, ont été condamnés à 06 mois de prison ferme sans dépôt.
Lounes Mourad Mohamed a été condamné à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt tandis que Boudjemaa Guellal, Athmani Fateh, Mohamed Merirda, Chawki Bakdache, Ouahid Benhalla, Yacine Deriani ont écopé d’un an de prison ferme.
A Bordj Bou Arreridj, 5 personnes ont été placées en détention sur 13 présentations. A Biskra et Constantine, une personne a été incarcérée sur 2 présentations tandis qu’un manifestant à Chlef a été placé en détention.
C’est au tribunal de Sétif que le nombre de manifestants placés en détention est le plus élevé. 22 personnes ont été incarcérées tandis que 2 autres ont été relaxées. Il s’agit de Youcef Bouabdellah, Hocine Ben Dhiab, Noureddine Koli, Farouk Mahdaoui, Abdelmalek Achouri, Noureddine Masmoudi, Abdesselam Ayed, Khaled Fayçal, Moussa Touil, Djaffar Guechi, Noureddine Khotir, Larbi Rabdi, Abdelmalek Fellahi, Khodir Aggoune, Meziane Bachir, Smail Tartag, Bakiri Ahmed Chokri, Omar Laaouamene, Hamissi Nouari, Moussa Rahmani, Bouhadra et Samir Merzougui.
Selon le CNLD, le nombre des détenus, ayant fait l’objet d’un jugement définitif ou en détention provisoire, à travers le pays dépasse les 120
Kenza Khattou maintenue en garde à vue
La garde à vue de la journaliste Kenza Khatto, a été prolongée pour la seconde fois de 24 heures, ont annoncé ses avocats.
La journaliste Kenza Khattou a été interpellée au 2e jour de l’Aïd El Fitr, vendredi, peu après le début de la marche, près de la Faculté centrale, à quelques dizaines de mètres de la rue Abdelkrim Khattabi.
Elle a été placée en garde à vue dans la soirée du même jour.
Le placement en garde à vue de la journaliste a suscité la colère des journalistes, des militants, de partis politiques et de citoyens qui ont exprimé leur solidarité avec elle. Samedi soir, le média pour lequel elle travaille, Radio M, a réagi, dénonçant un « acharnement » contre la journaliste, placée en garde à vue, affirmant être mobilisé avec les confrères de la presse pour sa libération.
Selon la même avocate, relayée par Radio M, Kenza Khattou se trouvait au commissariat situé à la rue Dr. Saâdane à Alger-Centre. Elle se trouvait néanmoins au commissariat central. Me. Assoul explique n’avoir pu voir la journaliste qu’en début d’aprè-midi. « Elle était un peu éprouvée. Elle a été auditionnée vendredi jusqu’à minuit. On lui a parlé de son travail de journaliste et de sa couverture. On lui a donné un PV un signer vers minuit. Mais elle ne pouvait pas voir sans lunettes », poursuit-elle.