7ème Forum des pays exportateurs du gaz à Alger :  rapprocher les vues des pays membres sur les défis de l’investissement et de l’écologie

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7ème Forum des pays exportateurs du gaz à Alger :  rapprocher les vues des pays membres sur les défis de l'investissement et de l'écologie
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Le 7ème Forum des pays exportateurs du gaz (Gas Exporting Countries Forum, GECF) débute à Alger. Il doit se dérouler pendant trois jours, du 29 février au 2 mars 2023.
Le Forum a été lancé par la réunion à huis clos du groupe de travail ad-hoc de haut niveau au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal , à Club des Pins, à l’ouest d’Alger. Ce groupe doit proposer un projet de déclaration qui sera lue lors de la clôture du sommet des chefs d’Etat des pays exportateurs du gaz prévu le samedi 2 mars à 10h, suivi d’une conférence de presse, durant l’après-midi du même jour.


Filipe Jacinto Nyusi, président du Mozambique, est le premier chef d’Etat à arriver en Algérie. Ce pays est membre observateur du GECF. D’autres chefs d’Etat doivent arriver en Algérie vendredi 1 mars comme ceux du Qatar, de l’Iran, et probablement de l’Irak. La présence des présidents russe, venezuélien et nigérian n’a pas encore été confirmée.
La réunion d’Alger ne doit pas plancher, selon les experts, sur la politique des prix du gaz naturel au niveau du marché mondial, mais trouver un consensus pour «prémunir les marchés mondiaux du gaz contre toute intervention ou cadre réglementaire qui pourrait favoriser l’intérêt d’une partie au détriment de l’autre », selon le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.


« Sécurité des marchés »

Le ministre a, lors d’une interview accordée à l’agence qatarie QNA (Qatar news agency), précisé que favoriser les intérêts d’une partie au détriment d’une autre  pourrait nuire « à moyen et à long termes à la stabilité et à l’équilibre et à la sécurité des marchés».
« La coopération commune entre les pays producteurs du gaz sera parmi les principaux dossiers inscrits à l’ordre du jour du Sommet d’Alger. Il s’agit de  rapprocher les vues des pays membres du Forum sur les défis et les multiples opportunités auxquels est confrontée l’industrie gazière », a-t-il précisé.


La question de l’augmentation de l’investissement dans la secteur sera abordée lors du sommet. L’objectif est de maintenir un niveau élevé d’exploration et production pour pouvoir face à la demande grandissante en gaz naturel, notamment en Europe. Les partenaires européens pourraient être appelés à apporter leur contribution à l’effort d’investissement.  
Il s’agit également de rassurer tous les partenaires sur l’importance du gaz naturel dans la transition énergétique, « juste et équitable »,  et répondre aux craintes exprimées lors la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, COP 28, qui s’est tenue aux Emirats arabes unis en décembre 2023. Cette conférence a proclamé ce qui est appelé  » le début de la fin  de l’ère des combustibles fossiles », le gaz et le pétrole.


« Dialogues stratégiques »

« Les dialogues stratégiques que connaîtra le sommet d’Alger contribueront considérablement à tracer la bonne voie vers un avenir énergétique sûr, durable, prospère et éco-friendly, d’autant que le gaz naturel permet la transition vers une énergie propre », a estimé, Nani Ould Chrougha, ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie de Mauritanie, dans une déclaration à l’agence APS.
Il a estimé que les discussions du sommet d’Alger pourront contribuer efficacement à « améliorer la situation du marché mondial de l’énergie après les chocs reçus à la suite de la crise sanitaire de Covid-19 et de la guerre en Ukraine. La Mauritanie a rejoint récemment le GECF en tant que pays observateur. Les pays producteurs et exportateurs de gaz naturel entendent discuter de la manière de prévenir et d’affronter les risques géostratégiques (Mer rouge, Sahel, Moyen-Orient, Europe Orientale, etc). Des risques qui augmentent le coût de l’assurance et des transports.
Alger souhaite approfondir le dialogue avec d’autres partenaires sur la place du gaz naturel dans le monde actuel et les moyens de renforcer la coopération en faveur « d’une exploitation optimale de cette ressource d’énergie ». Le plaidoyer de l’Algérie est que d’autres Etats producteurs et exportateurs du gaz rejoignent le Forum pour soutenir un dialogue bénéfique avec les pays consommateurs et solidifier la position des pays producteurs du gaz naturel.


35 milliards de mètres cubes transportés par les gazoducs algériens en 2023


Sur un autre chapitre, Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a, lors d’une interview à l’agence qatarie QNA, annoncé, ce jeudi 29 février 2024, que les exportations de gaz algérien par gazoducs vers l’Europe se sont élevées à 35 milliards de mètres cubes au cours de 2023. «Nous sommes déterminés à continuer de développer nos capacités afin de fournir des quantités supplémentaires de gaz naturel sur les marchés nationaux et internationaux, et en particulier sur le marché européen. Nous envisageons d’approvisionner ce marché de plus de 110 milliards de mètres cubes par an au cours des cinq prochaines années », a-t-il annoncé. A noter enfin qu’une cérémonie d’inauguration du siège de l’Institut de recherche sur le gaz du GECF, a été organisée ce jeudi 29 février. L’Institut est situé au ministère de l’Energie et des Mines à Alger. Il servira, selon l’APS, de centre d’innovation et de recherche dédié à l’amélioration des technologies liées au gaz.


Le Forum des pays exportateurs du gaz en chiffres


12 pays membres 
:  Algérie, Bolivie, Émirats arabes unis, Egypte, Guinée Équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Russie, Trinité-et-Tobago, Qatar et Venezuela.
7 pays membres observateurs : Azerbaïdjan, Angola, Irak, Mozambique, Malaisie, Mauritanie et Pérou.
7 ème réunion à Alger. Les précédentes réunions ont été organisées à Doha (2O11 et 2022), Moscou (2013), Téhéran (2015), Santa Cruz, Bolivie (2017), Malabo, Guinée Equatoriale (2019),
5 publications : Le Forum produit cinq publications. Il s’agit du Bulletin statistique annuel, du rapport annuel sur le marché du gaz, du Global Gaz Outlook 2050, du Modèle mondial du gaz et du rapport mensuel sur le marché du gaz.
70 % est le taux des réserves mondiales prouvées de gaz détenues par les pays membres du GECF.
40 % est le taux de la production mondiale commercialisée du gaz des pays membres du GECF
47% est le taux des exportations mondiales par gazoduc des pays membres du GECF.
50 %  des exportations mondiales de GNL sont effectuées par les pays membres du GECF.

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