Coronavirus: Les Algériens ne seront pas reconfinés, rassure Benbouzid

Les Algériens ne seront pas de nouveau confinés, malgré la hausse des contaminations enregistrées ces derniers jours. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a écarté un retour au confinement dans les wilayas qui ne sont plus soumises à ces mesures, affirmant que l’Algérie ne vivait pas « une 2e vague » de l’épidémie de coronavirus.

Invité de la Radio Chaîne 3, M. Benbouzid a affirmé que « nous n’allons pas décider de reconfiner à nouveau. Avec plus de 200 cas, nous sommes toujours dans une situation tout à fait admissible pour les épidémiologistes. Nous n’en sommes pas à des milliers de cas avec des foyers très denses et graves (…) Le bon sens exigerait alors de revenir à un durcissement du confinement dans les régions les plus infectées », a-t-il déclaré.

Pour le ministre, qui a appelé les citoyens à respecter les mesures de prévention, la « situation n’a pas atteint un stade de « dangerosité ». Quant à la hausse des contaminations, enregistrée depuis quelques jours, M. Benbouzid affirme que « c’est trop tôt pour parler d’une seconde vague. La courbe est en train d’évoluer en dents de scie, et c’est cela les courbes des épidémies ! », a-t-il explicité.

Il a qualifié les chiffres enregistrés par l’Algérie depuis quelques mois de « satisfaisants », soulignant « l’importance de préserver cet acquis qui a fait de l’Algérie l’un des pays ayant réussi à maintenir cet état ».

« Le virus est mondial et a coûté la vie à des dizaines de milliers d’individus. Le risque est permanent et le relâchement est dans la nature humaine lorsqu’on croit que l’ennemi a baissé la garde. D’où le risque de développement, de temps à autres, de foyers qui vont éclore ! « , a-t-il averti.

Interpellé sur les conséquences de la reprise prochaine des cours scolaires et de la réouverture des mosquées, le ministre estime qu’il « faut bien reprendre et cohabiter avec ce virus, tout en maintenant la garde ». Le retour de tout confinement est d’autant plus rejeté que celui-ci a « affecté psychologiquement les enfants qui ont même perdu les réflexes d’écoliers ». Il a insisté, toutefois, sur « le respect du protocole sanitaire dans les établissements scolaires ».

Le Pr Benbouzid a également assuré de la « reprise en main de la situation ». Il a fait état d’un « média planning » pour la sensibilisation contre les dangers de la Covid-19, impliquant l’ensemble des secteurs concernés par la question, à l’instar de celui des Affaires religieuses pour ce qui a trait à l’encadrement sanitaire de la prière du vendredi.

« Nous étions désarmés au début de l’épidémie, mais avons acquis une certaine expérience par la suite en développant des réflexes », a-t-il rassuré. Le ministre de la Santé s’est montré rassurant quant à la disponibilité des « stocks » de traitements et de tests. A propos du dépistage de masse, il a précisé qu »aucun pays au monde » ne procède au dépistage de la totalité de sa population.

« En Algérie, nous dépistons suffisamment et, contrairement au début de la pandémie, ne viennent généralement aux hôpitaux que les malades présentant une symptomatologie et n’y sont hospitalisés que ceux présentant des risques d’aggravation », a-t-il rajouté.

Le Pr Benbouzid a tenu, enfin, à mettre en garde la population quant à des « conditions favorables » à la propagation du virus avec l’entame de la saison automnale et l’arrivée du froid. De même que le risque de « confusion » avec la grippe saisonnière, en perspective de laquelle « tout est prêt pour le lancement de la campagne de vaccination », a-t-il assuré.