Sonatrach a essuyé jusqu’à fin septembre 2020 un manque à gagner estimé à 10 milliards de dollars par rapport à la même période en 2019 à cause de la pandémie de coronavirus. La compagnie subit ainsi un recul de 41% de son chiffre d’affaires à l’exportation, indique un bilan du ministère de l’Energie ce lundi 19 octobre 2020, dévoilé à l’occasion d’une réunion entre le ministre de l’Energie et les directeurs des wilayas de son secteur.
La compagnie Sonelgaz « n’est pas en reste ». La baisse de la consommation durant la même période, causée par la réduction de l’activité économique, a couté au groupe énergétique des pertes estimées à 18,7 milliards de DA. Un fossé aggravé également par des créances de la SADEG (Société algérienne de Distribution de l’électricité et du gaz).
Les activités locales du groupe Sonatrach ont également été impactées. Sa filiale Naftal estime son manque à gagner à 41 milliards de DA durant la même période de comparaison. Quant à sa filiale de transport aérien, Tassili Airlines, un manque à gagner de 1,5 mds DA a été établi.
Le ministère de l’Energie, mené par Abdelmadjid Attar, a annoncé une série de « mesures urgences » pour atténuer les effets de la crise liée au coronavirus. A commencer par une réduction du budget d’investissement des deux groupes (Sonatrach et Sonelgaz), qui économiserait un montant de 150 milliards DA.
Il a également été envisagé la réorganisation de Sonatrach et Sonelgaz, « de manière à permettre la concentration des deux compagnies sur leurs métiers de base, de moderniser les systèmes de gestion et d’information et d’optimiser les coûts d’exploitation et d’investissements ».
L’autre objectif fixé est celui de réduire de 17%, le budget de fonctionnement des deux entreprises publiques, soit d’un montant total de 182 milliards de DA, selon les chiffres avancés par le ministère.
Le ministère de l’Energie a dévoilé le montant du manque à gagner du groupe Sonatrach à l’exportation au moment où le ministre des Finances expliquait que le projet de loi de finances 2021 prévoyait une baisse des réserves de change à moins de 47 MDS de dollars l’année prochaine.
La quasi-totalité des recettes en devises de l’Algérie proviennent de ses exportations hydrocarbures. Les réserves de change devraient s’établir à 51.6 milliards de dollars d’ici fin 2020.