Kamel Daoud appelle le Président à libérer « tous les détenus d’opinion »

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Kamel Daoud appelle le Président à libérer "tous les détenus d'opinion"
Une de Liberté
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Le journaliste et écrivain Kamel Daoud a appelé ce 22 octobre, journée nationale de la presse, le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à libérer les détenus d’opinion pour parvenir à « un apaisement qui puisse permettre la reconstruction » d’une Algérie divisée.

« Aujourd’hui, Monsieur le Président, je viens vous demander de gracier ceux qui sont en prison pour leurs opinions, leurs excès, leurs espoirs, leur foi, leur croyance ou leurs erreurs », écrit Kamel Daoud dans une lettre ouverte publiée sur la manchette du quotidien Liberté.

Se défendant de soutenir leur cause, l’ancien chroniqueur du Quotidien d’Oran, explique les motifs de sa requête. « Non parce que je pense qu’ils ont droit à une immunité mais parce que je crois que vous avez le droit -peut-être même le devoir- de vous consacrer à apaiser ce pays, à guérir l’image qu’il se fait de lui-même et à éviter à notre pays des combats inutiles et des victoires illusoires », argue-t-il.

Daoud cite entre autre, le journaliste Khaled Drareni en prison depuis 208 jours, ainsi que deux militants, Yacine Mebarki et Rachid Nekkaz. « Monsieur le Président, je vous demande de gracier, à l’occasion du 1er novembre, Yacine Mebarki, Khaled Drareni, Rachid Nekkaz et d’autres encore: citoyens, étudiants, militants… etc., des enfants de l’Algérie, porteurs, chacun à sa façon d’un rêve, différemment décliné. Celui qui, un jour, nous fera nous accepter les uns les autres », écrit encore le chroniqueur du journal français Le Point.

« Le 1er novembre que nous allons fêter dans quelques jours est une occasion pour rappeler que la liberté a été notre idéal », ajoute Kamel Daoud. « Il vous appartient, Monsieur le Président d’unifier ce pays autour de cet idéal trop bafoué par ceux qui ont gouverné, comme par ceux qui croient que c’est un droit de saccage et d’exclusion, un droit au chaos ou aux nihilismes stériles », blâmant, comme précédemment, une « radicalité » présumée chez les acteurs du Hirak.

L’écrivain avait déclenché une polémique il y a quelques semaines en restant évasif, lors d’un entretien avec une radio française, sur le cas de Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison ferme. Arrêté alors qu’il couvrait une manifestation dans la rue, Khaled Drareni est en prison depuis fin mars dernier.

Ses avocats ont estimé que le journaliste a subi un « traitement spécial » , la justice ayant été influencée, selon eux, par les jugements publics portés à son encontre par les responsables politiques dont le chef de l’Etat et sur la base d’accusations qui ne figuraient pas le dossier judiciaire.

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