La flambée des prix des viandes blanches serait du à l’augmentation des prix des aliments des volailles sur les marchés internationaux. C’est du moins l’explication qu’avance le président directeur général de l’Office national des aliments du bétail et de l’élevage avicole, Mohamed Betraoui.
Invité de la chaine 1 de la radio nationale, ledit responsable Mohamed Betraoui a expliqué que les prix de la viande blanche, en particulier le poulet, étaient bas dans le passé en raison des surplus fournis par l’État qui avait importé de grandes quantités de volailles en 2019. Cette démarche avait comme conséquence la baisse des prix au profit des consommateurs et des pertes pour les petits éleveurs dont 40 % ont abandonné la filière. Ce qui a occasionné une baisse de production.
A cette situation vienne se greffer l’augmentation des prix des aliments, qui ont triplé en l’espace de vingt jours. « Les aliments pour animaux, y compris le soja et le maïs, qui sont inclus dans les aliments pour volailles coûtent au Trésor public environ un milliard de dollars par an et ils ne sont pas subventionnés », a-t-il indiqué.
Pour contenir la situation, Betraoui a révélé que l’office, en coordination avec d’autres services ainsi que le secteur privé, avait stocké de grandes quantités évaluées à 48 000 tonnes de poulets, couvrant une durée de 15 jours.
Annonçant que ces stocks vont désormais être commercialisés, l’invité s’attend à ce que d’ici 15 jours, les prix se stabilisent à un niveau raisonnable, ajoutant que le prix réel du poulet à la consommation varie entre 280 et 300 dinars le kilogramme.
Pour les Algériens lambdas, il n y a pas d’autre explication à cette flambée des prix qui a atteint plus de 30% que la surenchère des producteurs et commerçants. Une surenchère liée, sans nulle doute pour eux, par à l’approche de la fête de Mawlid Ennabaoui Al Charif. « C’est un classique algérien. Les prix de la volaille flambent à la veille de chaque fête religieuse. Les prix reviendront, comme toujours, à la normale dans les jours qui suivront les fêtes », estiment beaucoup de personnes excédés par l’incapacité de l’Etat à réguler le marché.
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