Une salle de la bibliothèque nationale d’El Hamma baptisée au nom de Malek Bennabi

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Une salle de la bibliothèque nationale d'El Hamma baptisée au nom de Malek Bennabi
Une salle de la bibliothèque nationale d'El Hamma baptisée au nom de Malek Bennabi
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La salle rouge ou la grande salle de la Bibliothèque nationale d’El Hamma, à Alger, a été baptisée, ce mardi 27 octobre 2020, au nom du penseur algérien Malek Bennabi.

La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre Abdelaziz Djerad et de la ministre de la Culture Malika Bendouda. A l’occasion, un colloque est organisé, pendant deux jours, sur l’œuvre de Malek Bennabi sous le thème : « A l’écoute d’un témoin du siècle ».

Les anciens ambassadeurs Mohamed Salah Belkobi et Abdelkrim Ghrib ainsi que l’écrivaine et ancien ministre Zhor Ounissi sont venus présenter leurs témoignages puisqu’ils avaient connu l’auteur de « Dans le souffle de la bataille ». Le journaliste Abdelaziz Boubakir évoque, de son côté, la perception qu’avaient les russes sur le théoricien de l’idée de « colonisabilité ». L’universitaire Wahid Benbouaziz analyse cette idée qu’il considère comme « post-coloniale ».

Pour Malek Bennabi, les sociétés faibles, qui ne produisent plus d’idées et de richesses, sont colonisables en raison de leur vulnérabilité et de leur stagnation. Le chercheur Rachid Mimouni s’intéresse, pour sa part, au rôle de l’élite algérienne après l’indépendance de l’Algérie.

De retour en Algérie, après l’indépendance, Malek Bennabi avait occupé un poste de conseiller au ministère de l’Enseignement supérieur avant de contribuer à l’organisation des séminaires sur la pensée islamique. Malek Bennabi, toujours méconnu en Algérie, est auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont « Le phénomène coranique » (1947), « Les conditions de la renaissance » (1949), « Vocation de l’islam » (1954), « L’Afro-asiatisme » (1956) et « Le problème de la culture »(1957).

Après l’indépendance de l’Algérie, il a écrit d’autres ouvrages critiques comme « Perspectives algériennes » et « Le problème des idées dans le monde musulman ». Sur le plan politique, le Parti du renouveau algérien (PRA) a, lors de sa création par Noureddine Boukrouh, à la fin des années 1980, revendiqué la pensée philosophique de Malek Bennabi. 

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