À Alger centre, c’est un jour de vote pour certains, jour férié pour d’autres

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bureau de vote
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Ce premier novembre est le 66e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. C’est également la journée choisi par les autorités pour organiser le référendum sur le projet d’un nouveau texte constitutionnel. Les Algériens étaient ainsi attendus dans les bureaux de votes pour cautionner ou pas l’amendement de la constitution. 

À Alger-Centre, la journée s’est déroulée à un rythme long. Pour certains c’est un jour de vote pour d’autres, un jour férié.

A 16 heure, le CEM Pasteur à la rue qui porte le même nom est quasiment vide. Dans ce centre, où votent traditionnellement les premiers ministres, on compte 4023 électeurs inscrits. A trois heures de la fermeture du centre, prévue à 19 heure, les 18 bureaux n’ont pas dépassé les 22 votants chacun.

«À 11h30 sur les 249 inscrits, il y a eut 12 votants. À 16h ils sont 22 à avoir déjà voté» précise le responsable de l’un des bureaux de vote.

L’urne transparente fait foi des propos du responsable. On n’y voit que quelques enveloppes. Les piles d’enveloppes et de fiches placées sur la table sont presque intactes. Pour un habitant du quartier ce centre est important, d’habitude il y a plus d’affluence. « J’habite en face du CEM, d’habitude quand il y a un scrutin, on voit les votants arriver toute la journée. Cette fois-ci on a remarqué que très peu de gens se sont présentés aux urnes » précise ce citoyens qui a voté des l’ouverture du centre.

Pourtant les écoles d’Alger-centre étaient prêtes à accueillir les électeurs dès 8h du matin. Crise sanitaire oblige, des parcours fléchés sont indiqués au sol. Gel désinfectant, rouleaux de papier, masques obligatoires, toutes les mesures sanitaires ont été prises pour cette journée de scrutin par temps de pandémie.

Dans les rues d’Alger-centre, l’ambiance était celle des jours fériés. Le matin, des citoyens faisaient leur courses alors d’autres sirotaient leur café sur les terrasses par une journée ensoleillée. Des scènes de vie d’une journée ordinaire ne serait-ce l’important dispositif policier mis en place le long de a Rue Didouche-Mourad: soit de la Grande-Poste au sacré cœur.
Vers 11 heures le dispositif est renforcé, d’autres fourgons et voitures de police arrivent. Les centres de vote sont, comme d’habitude, gardés par des policiers.

A l’école primaire Halima Saadia, douze salles étaient mobilisées pour le scrutin. A midi les votants par salle ne dépassaient pas les 15 personnes sur un nombre d’inscrits de plus de 200.

Devant le bureau des orientations quelques personnes attendent pour savoir dans quelles salles ils étaient inscrits. Des messieurs d’un certain âge se reposent sur un banc. L’un d’entres-eux se plaint, il doit monter un autre étage. «J’arrive à peine à respirer avec ce masque», dit-il contrarié.

Un responsable d’une salle indique que les votants sont majoritairement des personnes âgées : «il y aura peut-être des jeunes en fin de journée mais depuis ce matin, je n’ai remarqué que des sexagénaires et plus». Son collègue, sur un ton narquois renchérit, « ils viendront après la grâce mâtinée ».

À midi, il n’y a toujours pas foule. Quelques jeunes à la sortie de cette école disent «avoir accompli le devoir électoral », questionné sur le projet d’amendement de la constitution, ils affirment avoir consultés le projet mais évitent, cependant, de le commenter.

C’est un jour de vote mais c’est aussi un jour férié pour d’autres. Assis sur une terrasse, des jeunes discutent de politique mais se disent «non concernés par ce référendum». Ils profitent de cette journée ensoleillée entre amis. Les restaurants et les boutiques de la rue Didouche Mourad drainent visiblement plus de monde que les bureaux de vote.

Certains ont voté d’autres ont profité de cette journée ensoleillé. Désintérêt pour certains, devoir pour d’autres, ce 1er novembre avait à Alger-centre, Les allures d’un jour ordinaire.

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