Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a fait savoir mardi à Alger que la consommation nationale d’énergie avait baissé de 6% durant les neuf premiers mois de 2020, en raison des répercussions de la pandémie du nouveau coronavirus sur les activités économiques.
Auditionné par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de loi de finances (PLF 2021), le ministre a indiqué que 45 millions tonnes équivalent pétrole (TEP) avaient été consommés fin septembre, d’où cette baisse de 6% par rapport à la même période de 2019.
A ce propos, M. Attar a justifié ce recul par le ralentissement de l’activité économique mais aussi de l’activité des transports en raison des mesures préventives prises face à la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19).
En revanche, la production des hydrocarbures a enregistré une baisse de 10% entre janvier et septembre 2020 par rapport à la même période en 2019, atteignant ainsi les 103 millions TEP.
Pour ce qui est de l’électricité, la production de cette énergie a atteint, fin août dernier, 50.420 gigawatts/heure (GW/H), soit une baisse de 4% par rapport à la même période de l’année précédente.
Les revenus des hydrocarbures atteignent 14,6 milliards de dollars fin septembre
Concernant les revenus de l’Etat issus des exportations des hydrocarbures au cours des neuf premiers mois de 2020, M. Attar a expliqué qu’ils avaient reculé de 41% par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant, fin septembre dernier, 14,6 milliards de dollars contre 25 milliards de dollars en septembre 2019.
Ce recul est dû, d’une part, à la baisse du volume des exportations de 14%, et d’autre part, à la dégringolade des cours du pétrole, atteignant, fin septembre dernier, 41 dollars/baril contre 65 dollars à la même période de 2019, soit une différence de 24 dollars/baril.
Cette situation a induit une baisse des recettes de la fiscalité pétrolière, fin septembre, de 31%, atteignant 1.441 milliards DA, selon M. Attar, qui a souligné à ce propos que ce montant représente 103% de la fiscalité pétrolière budgétisée dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2020 (1.395 milliards DA).
Dans ce contexte, le ministre a affirmé qu’en dépit de la quasi-stabilité des cours du pétrole, ces derniers mois, grâce aux efforts des pays producteurs au sein du groupe OPEP+, les producteurs ne cachent pas leurs craintes quant à une éventuelle deuxième vague forte de la pandémie du nouveau Coronavirus qui pourrait conduire à un ralentissement de la croissance et partant au ralentissement de la demande sur le pétrole plus que prévu (9 millions de barils/jour).