Le moudjahid Lakhadar Bouregâa est décédé ce mercredi 04 novembre 2020 à l’âge de 87 ans des suites du coronavirus, a annoncé son fils, Hani Bouregâa sur son profil Facebook.
Il a été testé positif au covid-19 puis hospitalisé le mercredi 21 octobre dernier au CHU de Beni Messous à Alger.
Né le 15 mars 1933 à Médéa, Lakhdar Bouregaa a rejoint les rangs du Front de Libération Nationale (FLN) en 1956 après avoir déserté l’armée française. Il devient chef de la zone II de la wilaya IV (Algérois) entre 1959 et 1960, où il était l’adjoint de Youcef Khatib, chef de la région jusqu’à la fin de la guerre.
Après avoir lutté au lendemain de l’indépendance aux côtés de Krim Belkacem, Hocine Ait Ahmed et Mohand Oulhadj contre l’instauration du système du parti unique par Houari Boumediene et Ahmed Ben Bella, Lakhdar Bouregaa, qui faisait partie des fondateurs du Front des Forces Socialistes (FFS), est arrêté en 1967, torturé puis transféré à la prison de Sid El-Houari, à Oran.
En 1969, il est condamné à 10 ans de prison après avoir été accusé accusé de complot visant à assassiner Houari Boumediene et 20 ans de prison, accusé également d’avoir participé à la tentative de coup d’État de Tahar Zbiri, en décembre 1967. Il passe 7 ans en prison et sort en 1975.
Militant politique, il était l’une des figures du hirak populaire depuis son déclenchement le 22 février 2019. Il était l’un des membres de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) à rejoindre le mouvement populaire contre un 5e mandat du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.
Il est arrêté le 30 juin pour « outrage à corps constitué » et « atteinte au moral de l’armée ». La télévision officielle l’accuse, dans la foulée, d’avoir usurpé le titre de moudjahid et son identité. Une information démentie par son ex-chef, Youcef Khatib.
Le moudjahid, qui désirait entamer une grève de la faim malgré son âge, avait rejeté une éventuelle libération tant que les jeunes manifestants ne l’auraient pas été. Lors de son procès, il refuse de réponde aux questions du juge, répliquant « ne pas reconnaître le juge d’un système et pouvoir illégitime ».
En novembre 2019, il est transporté à l’hôpital Mustapha Pacha pour subir une intervention chirurgicale pour une occlusion intestinale.
Il est libéré le 2 janvier 2020, après 6 mois de détention. Lors de son procès le 12 mars 2020, il est condamné le 11 mai à une amende de 100 000 dinars pour « atteinte à corps constitués ».
Lakhdar Bouregaa a été testé positif au coronavirus et hospitalisé au CHU de Beni Messous à Alger, avait annoncé sa famille ce mercredi 21 octobre. Maladie à laquelle il a succombé ce mercredi 04 novembre 2020. Les funérailles auront lieu demain, jeudi 05 novembre 2020 au au cimetière de Sidi Yahia.
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