Le Parlement européen a adopté ce jeudi 26 novembre 2020 des résolutions faisant le point sur la situation des droits de l’homme dans trois pays, dont l’Algérie. L’Union européenne revient notamment sur le cas du journaliste Khaled Drareni, condamné à 2 ans de prison par la Cour d’Alger.
Un texte sur des « arrestations arbitraires et illégales ainsi que le harcèlement judiciaire à l’encontre de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme, de syndicalistes, d’avocats, de représentants de la société civile et de manifestants pacifiques en Algérie » a été adopté par 669 voix, contre 3 voix opposées et 22 abstentions.
Le communiqué poursuit que le Parlement européen « exhorte également les autorités algériennes à relâcher immédiatement et sans conditions le journaliste Mohamed Khaled Drareni ainsi que tous les détenus accusés et inculpés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ».
En août, Khaled Drareni a été condamné à trois ans de prison et à une amende de 50.000 dinars algériens après avoir été durant une manifestation qu’il couvrait. Il a été inculpé pour « incitation à un rassemblement non armé » et d’ »atteinte à l’unité nationale ». En septembre, en appel, sa peine a été réduite à deux ans par la Cour d’Alger pour « atteinte à l’unité nationale ».
Les députés européens ont aussi « appelé à nouveau les autorités algériennes à cesser toute forme d’intimidation, de pénalisation ou de détention arbitraire des voix critiques telles que les journalistes, les blogueurs et les défenseurs des droits de l’homme. Ils insistent pour que des mesures appropriées soient prises afin de garantir à tous la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
Cela fait une année, presque jour pour jour, le 27 novembre 2019, le Parlement européen avait également adopté une résolution sur l’Algérie, dénonçant l’arrestation, l’emprisonnement et exigeant la libération de plusieurs militants du hirak. La résolution, adoptée peu avant les élections présidentielles du 12 décembre 2019, a été dénoncée comme une « ingérence » dans les affaires internes » de l’Algérie par plusieurs responsables, partis et personnalités politiques.
Des résolutions sur le Bélarus et l’Ethiopie
Le Parlement européen a aussi adopté des résolutions concernant le Bélarus et l’Ethiopie. « Les députés sont très préoccupés par le conflit armé actuel entre le gouvernement fédéral d’Éthiopie et l’administration régionale du Tigré menée par le Front populaire de libération du Tigré (FPLT), notamment les violences en cours et les allégations de violations graves des droits humains fondamentaux. Ils appellent les deux parties à s’engager dans un cessez-le-feu immédiat et à résoudre leurs différends politiques par des moyens démocratiques, dans le cadre de la constitution du pays », lit-on.
Au Bélarus, c’est le meurtre de Raman Bandarenka que le Parlement européen « condamne », « présentant ses condoléances à sa famille ainsi qu’à toutes les familles ayant perdu un proche suite à la répression du régime d’Alexandre Loukachenko ».
[…] Le Rassemblement national pour la démocratie (RND) est l’autre parti à réagir à la résolution européenne. Le parti co-fondé par Ahmed Ouyahia et actuellement dirigé par Tayeb Zitouni a dénoncé des « allégations fragiles et les revendications mensongères », s’interrogeant sur les coulisses de l’adoption de cette résolution« . […]
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