Les prix du pétrole reculent impactés par les nouveaux cas de Covid-19 en Chine
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Les prix du pétrole seront appelés à connaitre une forte hausse si jamais les vaccins anti Covid se révélaient efficaces. C’est la conviction très optimiste du ministre délégué chargé de la prospective Mohamed-Cherif Belmihoub. Dans un entretien pour l’Agence de presse algérienne (APS), le responsable algérien a indiqué qu’il était difficile de prédire les tendances précises des cours du brut sur le long terme tout en expliquant que l’incertitude réside dans l’évolution de la crise sanitaire.

« Si le vaccin permet de faire baisser le nombre de contaminations, le baril gagnera 5 dollars, puis la machine économique reprendra progressivement ce qui permettrait au baril de passer à 60-70 dollars », a-t-il soutenu.

Evoquant la stratégie de la sécurité énergétique du pays sur les dix années à venir, il a souligné que son ministère délégué prévoit trois axes de réflexion. Il s’agit, indique-t-il, de préparer la transition énergétique vers plus de renouvelable, assurer une meilleure efficacité énergétique au niveau des ménages, des administrations et des opérateurs économiques et préserver un excédent de production d’hydrocarbures en tant que source de financement de la balance des paiements.

« Pas de recours à l’endettement extérieur »

Interrogé, par aileurs, sur le déficit budgétaire et les moyens de son financement, le ministre a d’abord écarté l’option du financement non conventionnel ou celui de l’endettement extérieur. Il y a, par contre, « un financement monétaire entre le Trésor public et les banques » à condition qu’il ne dépasse pas un certain seuil.

A la question de savoir si le Fonds de Régulation des recettes (FRR) était toujours utile, au moment où les recettes énergétiques s’affichent en forte baisse, M. Belmihoub a estimé que « celui-ci constitue un outil de régulation très intéressant ».

« Le gouvernement a budgétisé la LFC 2020 sur la base de 35 dollars/baril. Il y a donc un excédent (de recettes) versé dans ce Fonds », a-t-il noté.

S’agissant de l’évolution des recettes des hydrocarbures du pays, le ministre prévoit que « pour 2021, avec la reprise économique, nous pourrons atteindre 30 milliards à 35 milliards de dollars de recettes, ce qui pourrait nous soulager au niveau de la balance des paiements ».

Interrogé sur la nature des missions de son ministère délégué et celle de la Direction générale de la Prévision et des Politiques (DGPP) du ministère des Finances, M. Belmihoub a souligné que les missions des deux administrations ne se chevauchent pas, expliquant que la DGPP établit des prospectives sur le court terme.

« La DGPP réalise des prévisions sur deux ans alors que nous nous focalisons sur les prévisions à partir de 5 ans et plus », a-t-il précisé.

Sur la future réforme des subventions, M. Belmihoub a estimé que la crise sanitaire pendant laquelle beaucoup de citoyens n’ont pas perçu de revenus depuis plus de six mois, a constitué « un contexte difficile pour lancer les discussions autour de cette réforme ».

En revanche, « l’année 2021 doit être l’année des réformes dont celles des subventions », a-t-il assuré, précisant que le ministère des Finances, le ministre de la Solidarité nationale et l’ONS travaillent à recueillir des bases de données afin de recenser les personnes qui sont dans le besoin au sein d’un fichier national.

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