Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a accueilli favorablement, mardi, la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune portant abrogation du service civil, soulignant que « cette mesure servira la santé publique ».
Le président du SNPSSP, Dr Mohamed Yousfi s’est félicité de la décision prise par le Président de la République qu’il a qualifiée d' »équitable », soulignant avoir défendu, depuis 2002, l’abrogation du service civil pour les médecins spécialistes.
Pour ce qui est des mesures incitatives concernant la perception d’un double salaire pour les médecins désirant travailler dans les régions démunies, le syndicaliste a mis l’accent sur la nécessité d’accompagner ces mesures par d’autres sur le plan social pour « maintenir ce corps dans le secteur public ».
Par ailleurs, Dr. Yousfi a plaidé pour la révision des statuts du SNPSSP et le règlement de la discrimination qui frappe ce corps en matière d’imposition.
Le chef de service cardiologie au CHU Nafissa Hamoud (ex-Parnet), Pr.Djamel Eddine Nibouche a qualifié la décision du Président de la République de « décision judicieuse qui sert l’intérêt de tous », une décision, a-t-il dit, qui mettra fin aux souffrances de ce corps.
Selon lui, le service civil est un « échec avéré » puisque malgré son application, les habitants des régions concernées ne bénéficient pas de prestations adéquates et les médecins n’exercent pas dans de bonnes conditions.
Parmi les raisons ayant concouru à cet échec, Pr. Nibouche a notamment cité le manque flagrant de moyens et de plateaux techniques fonctionnels, appelant à assurer d’abord une couverture sanitaire en médecins généralistes avant de réunir les conditions d’une couverture en spécialistes.
Le secteur a besoin d’une véritable modernisation et d’un plan national à même de créer les conditions nécessaires à la prise en charge des habitants des régions du sud et des Hauts Plateaux, a affirmé le spécialiste, estimant que les mesures incitatives et le doublement du salaire seuls « ne suffisent pas » et « ne sauraient donner les résultats escomptés » tant que les conditions de travail n’évoluent pas.