48 heures après l’annonce américaine soutenant « la marocanité » du Sahara Occidental, l’Algérie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE) réaffirme que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international.
« Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international et de la doctrine bien établie des Nations Unies et de l’Union Africaine en la matière, c’est-à-dire l’exercice authentique par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la résolution 1514 (XV) portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale célèbre, cette année, le 60ème anniversaire », souligne le communiqué du MAE.
Dans ce cadre, précise-t-on de même source, la proclamation du 4 décembre, annoncée le 10, est « sans effet juridique, car elle contrevient à l’ensemble des résolutions des Nations Unies et notamment à celles du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara occidental, la dernière étant la résolution 2548 du 30 octobre 2020, rédigées et défendues par le porte-plume américain ».
Le communiqué des Affaires étrangères met en garde contre les retombées de cette « proclamation » qui pourraient « porter atteinte aux efforts de désescalade déployés tous azimuts en vue de préparer le terrain au lancement d’un véritable processus politique et de convaincre les deux parties en conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, de la nécessité de s’engager, sans conditions, sur la voie du dialogue, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, appuyée par l’Union Africaine ».
L’Algérie, conclut le communiqué du MAE, dont la position s’adosse à la légalité internationale contre la logique de la force et des marchés douteux, réitère son appui indéfectible à la cause juste du peuple sahraoui.
[…] Maroc, ancien « protectorat », met à la disposition de son toujours «protecteur» un territoire qui n’est pas le sien et qu’il considère, l’exemple faisant des émules, comme sa propre […]