Le diplôme d’ingénieur sera réintroduit dans le système de formation universitaire

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Le diplôme d'ingénieur sera réintroduit dans le système de formation universitaire
La formation d'ingénieur sera réhabilitée dans le système d'enseignement universitaire en Algérie
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La formation d’ingénieur sera réhabilitée dans le système d’enseignement universitaire en Algérie. A cet effet, la loi 99/05 du 4 avril 1999 portant loi d’orientation sur l’enseignement supérieur sera révisée en profondeur.

« Nous allons réintroduire le diplôme d’ingénieur. C’est une insuffisance de taille. Aujourd’hui, en Algérie, nous formons à peine 1600 ingénieurs par an. C’est insignifiant. Cela fait un ingénieur pour 24.000 habitants alors que la norme internationale est d’un ingénieur pour 500 habitants. Il faut absolument rectifier le tir et apporter des amendements », a déclaré à la radio algérienne, mardi 15 décembre, Boualem Saidani, directeur des enseignements et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Abdelbaki Benziane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a, lors d’une intervention à M’Sila, le même jour, parlé de « la consolidation » de certaines filières de sciences appliquées et de technologie à travers « l’ouverture de troncs communs pour la formation d’ingénieur dans plusieurs universités ».

Quatre « universités pilotes » ont réintroduit la formation d’ingénieur. Il s’agit de Sidi Bel Abbes (génie électrique), Ouargla (agriculture saharienne), Boumerdes (automatique) et Constantine (génie mécanique).

« L’heure est arrivée pour faire une évaluation du système LMD »

La marginalisation de la formation d’ingénieur est la conséquence de l’application sans étude préalable par l’Algérie, à partir de 2004, du système LMD (Licence-Master-Doctorat). Annuellement, le taux annuel des ingénieurs parmi les diplômés universitaires algériens ne dépasse pas les 3 %.

« L’heure est arrivée pour faire une évaluation du système LMD aux fins d’identifier les dysfonctionnements et pallier les insuffisances. Il faut mettre en place un système LMD qui sera en adéquation avec les besoins socio-économiques de l’Algérie et avec la sociologie de notre population(…) Le LMD est un système international. Le prendre tel qu’il est appliqué aux Etats Unis ou en Europe et le ramener en Algérie, ce n’est pas la meilleure approche », a précisé Boualem Saidani.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a élaboré un projet de décret pour, entre autres, rédéfinir tous les concepts relatifs au système LMD.

Évaluer « la qualité » de l’enseignement

« On veut également harmoniser les diplômes et les formations universitaires. On veut donner plus de visibilité à nos diplômes, renforcer la relation université-entreprise et revoir la carte nationale de formation universitaire », a souligné Boualem Saidani.

Le maintien à un moment donné de deux systèmes, LMD et classique, a, selon lui, provoqué éparpillement de l’effort de formation universitaire et perturbé la vision. Il a plaidé pour une évaluation continue de la qualité de l’enseignement supérieur et des produits de formation. L’université algérien doit, selon lui, être évaluée par des structures externes.

A cet effet, une agence nationale pourrait être créée à la faveur de la révision de la loi de la loi 99/05. L’objectif stratégique est de mettre l’université algérienne « aux normes internationales ».

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