L’ancien ministre de la défense, le général-major Khaled Nezzar, est rentré en Algérie depuis une dizaine de jours, rapporte le quotidien national El Watan. Une information confirmée par le quotidien Liberté auprès du fils du concerné, Lotfi Nezzar, qui se trouve, lui aussi, à l’étranger.
De même source, on apprend que Khaled Nezzar est rentré au pays le 11 décembre dernier. Le général major aurait vidé le mandat d’arrêt international lancé contre lui, le 6 aout 2019, par le tribunal militaire de Blida, pour « complot » et « atteinte à l’ordre public » et se trouverait actuellement chez lui.
Pour rappel, Khaled Nezzar a été condamné en septembre 2019 à 20 ans de prison ferme par le tribunal militaire de Blida. Il a été condamné avec son fils Lotfi et l’homme d’affaires Belhamdine Farid par contumace à vingt ans de prison.
Il a été jugé avec le général de corps d’armée Mohamed Mediène, dit Toufik, le général Athmane Tartag, dit « Bachir », Saïd Bouteflika et la secrétaire générale du parti des travailleurs Louisa Hanoune pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat », tous condamnés à 15 ans de prison. Louisa Hanoune a retrouvé la liberté, sa peine ayant été réduite en appel à trois ans de prison, dont neuf mois ferme.
Fin août dernier, le général-major Khaled Nezzar avait signé une longue tribune sur le site Algérie Patriotique qui appartient à son fils Lotfi, où il affirmait que ce qui se passe depuis 2019 entre dans le cadre un « vaste plan déstabilisateur » destiné à parachever « ce qui a été entrepris dans les années 1990 ».
Ce plan en « quatre étapes » avait-il expliqué a commencé par le « pas de 5ème mandat », puis par une entreprise visant à « casser tous les symboles de résistance ». Dans ces symboles, Nezzar associait aussi bien le général Toufik, les dirigeants de l’ancien DRS, le général Benhadid et les moudjahidine Lakhdar Bouregâa, Djamila Bouhired. Une troisième étape de « ce plan » est en cours, selon Khaled Nezzar et elle « vise l’ANP avec le slogan «Madania machi Aâskaria» ([Etat] civil et non militaire). »