Les travailleurs de l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) dont le siège social est à Tizi-Ouzou, ont refusé de reprendre le travail comme le voulait la direction de l’entreprise qui avait fixé le retour à l’activité ce 03 janvier 2021.
Après un mois de chômage technique, imposé par la direction qui l’avait justifié par des « contraintes financières » et une « rupture des stocks des matières premières », les travailleurs au niveau du siège de la direction générale sis au boulevard Stiti Ali à Tizi-Ouzou ou ceux du complexe industriel sis à la zone industrielle de Oued Aissi, n’ont pas rejoint leurs postes.
Ce refus de reprise, affirment les travailleurs est motivé par la « non-satisfaction » de leurs deux revendications principales, à savoir « la non comptabilisation du congé technique dans les salaires » et « le départ du P-DG de l’ENIEM », M.Djilali Mezzouar, responsable selon eux de la mauvaise gestion de l’entreprise publique.
Ces revendications sont publiques depuis l’arrêt technique de l’activité de l’ENIEM pour une durée d’un mois (du 01 au 31 décembre 2020) décidé par la direction fin novembre dernier.
Le 02 janvier, la direction de l’ENIEM, a diffusé une note informant l’ensemble des travailleurs que « la date de reprise de l’activité est prévue pour le dimanche 03/01/2021 » et les invitant à « rejoindre leurs postes de travail ».
Dans la même note, la direction a rassuré qu’elle avait entrepris « toutes les actions nécessaires afin de débloquer la situation difficile que traverse l’entreprise actuellement », et souligné que « des garanties ont été données par les pouvoirs publics afin de trouver une solution durable qui garantira la pérennité des emplois au sein de l’entreprise, dans les meilleurs délais possibles ».
Le secrétaire général du syndicat d’entreprise de l’ENIEM, affilié à l’UGTA, Mouloud Ould El-Hadj, a indiqué à l’APS que les travailleurs « refusent de rejoindre leurs postes de travail tant que leurs deux revendications pour lesquelles ils ont initié des actions de protestation durant le mois de décembre dernier, ne sont pas satisfaites ». Le syndicaliste s’est interrogé sur cette reprise décidée par la direction alors que, selon lui, « la situation ayant entraîné un arrêt technique d’activité n’a pas changé puisqu’il n’y a pas eu de déblocage de la matière première pour remettre en marches les unités de production ».
Par ailleurs, le P-DG de l’ENIEM, Djilali Mouazer, a regretté, dans une déclaration à l’APS, « l’empêchement de travailleurs de rejoindre leurs postes par certains de leurs collègues ». Selon lui, « beaucoup de travailleurs ne se sont pas présenté aujourd’hui, notamment à cause des intempéries, alors qu’un petit groupe est venu dissuader et empêcher d’autres travailleurs qui se sont présentés de rejoindre leurs postes ».
Pour lui, la décision de reprendre l’activité de l’ENIEM alors que la matière première n’est pas encore débloquée « est une mesure d’apaisement qui vise à rassurer les travailleurs ». Il ajoutera sur les ondes de la chaine 3 de l radio nationale que « les pouvoirs publics se sont engagés à trouver des solutions à long terme, et durables très prochainement ».
Lors de son passage sur la Radio nationale « Chaîne I » le 28 décembre écoulé, le ministre de l’industrie, Ferhat Ait Ali Braham, avait déclaré que des mesures adéquates seront prises « dans les plus brefs délais » en vue de résoudre les problèmes de l’ENIEM et de relancer ce groupe. « Le dossier est en cours d’examen et il sera tranché au cours de cette semaine », avait-t-il rassuré.
[…] travailleurs de l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) de Tizi-Ouzou, en arrêt d’activité depuis le 1er décembre passé, reprendront le travail le 31 janvier suite à la satisfaction de leur principale revendication à […]