L’ancien ministre du Commerce dans le Gouvernement des réformateurs, le docteur Smail Goumeziane, n’est plus, apprend-on de ses proches.
Né en Algérie en 1946, il immigre enfant avec ses parents en France à l’âge de 5 ans. Après l’obtention du baccalauréat, Smaïl Goumeziane retourne au pays, persuadé que l’on a besoin de lui dans la bataille du développement.
Après avoir occupé plusieurs postes de direction au ministère des Industries légères et assuré la direction générale de deux entreprises nationales de l’agro-alimentaire, il fut Secrétaire général du ministère de l’Industrie lourde, puis ministre du Commerce sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche (1989-1991).
Après l’assassinat du président Boudiaf, Smail Goumeziane reprend le chemin de l’exil.
Professeur et Maître de conférences à l’Université Paris Dauphine, il y a enseigné l’économie du développement et les relations internationales et dirigé plusieurs thèses.
Il a été par la suite professeur associé à l’ISM (Institut Supérieur de Management) de Dakar au Sénégal.
Le défunt Smail Goumeziane est l’auteur de plusieurs publications dont L’Algérie et le nouveau siècle (EDIF2000 et NON LIEU, Alger et Paris 2013) ; Algérie, l’histoire en héritage (EDIF2000 et Non Lieu, Alger et Paris 2011) ; Ibn Khaldoun, un génie maghrébin (EDIF2000 et Non Lieu, Alger et Paris 2006) ; La tiers mondialisation (Charles Corlet, Paris 2005) ; Fils de Novembre, témoignage à l’occasion du cinquantenaire de novembre 1954 (EDIF2000 et Paris-Méditerranée, Alger 2004) ; Le pouvoir des rentiers (EDIF2000 et Paris-Méditerranée, Alger 2003) ; Le mal algérien (Fayard, Paris 1994).