Les habitants de Jijel ont marché une seconde nuit consécutive contre le prolongement du couvre-feu, de 20H à 05H, dans leur wilaya. Les manifestants ont sillonné les principales artères de la ville, scandant des slogans hostiles au gouvernement et sa politique locale de lutte contre l’épidémie de coronavirus.
Les protestataires ont exprimé leur colère contre le prolongement du confinement partiel dans leur wilaya, au moment où des villes adjacentes, à l’image de Sétif ou Béjaïa, qui enregistrent, disent-ils, plus de contaminations, ne sont plus concernées par ces mesures.
Ils scandaient « ceci est une wilaya, pas une cellule » (hadi wilaya machi cellula) ou encore « allo Tebboune, viens prendre le million » (arwah teddi l mellyoun), en référence à l’amende de 10.000 Da appliquée aux contrevenants au couvre-feu. « Les politiques inefficaces sont plus dangereuses que le coronavirus », lit-on dans une banderole. les manifestants exprimaient ainsi leur lassitude et leur colère quant aux conséquences économiques et sociales des confinements.
Lz gouvernement a décidé samedi de reconduire les mesures de confinement. Le couvre-feu a été levé dans dix nouvelles wilayas mais a été maintenu dans 19 autres. Il s’agit de Batna, Biskra, Blida, Bouira, Tébessa, Tlemcen, Tizi-Ouzou, Alger, Jijel, Sidi Bel Abbes, Constantine, Mostaganem, M’Sila, Oran, Boumerdes, El Tarf, Tissemsilt, Ain Témouchent et Relizane.
La première marche nocturne d’habitants de Jijel, dimanche soir, a eu lieu au lendemain d’un sit-in important des jeunes de Laghouat, samedi. Ils étaient des centaines à sortir pour exprimer leur ras-le-bol face à une « marginalisation » et exiger une amélioration de leurs conditions socio-économiques.
