Le père de la jeune Kenza Sadat est passé aux aveux. Il reconnaît avoir tué sa fille, âgée de 17 ans et retrouvée morte dans la forêt de Yakouren, à Azazga (Tizi Ouzou). Le procureur de la république près le tribunal d’Azazga a dévoilé ce jeudi 18 février 2021 les circonstances de la mort de l’adolescente, durant une conférence de presse.
Les faits remontent à plusieurs jours, lorsque la mère a signalé la disparition de sa fille Kenza Sadet depuis le 01 février et le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête. « Aux alentours de 16H, le 15 février, nous avons reçu un appel téléphonique de la brigade de Gendarmerie, nous informant avoir trouvé deux membres d’une dépouille de sexe féminin dans la forêt de Yakouren ».
Le Procureur a dit avoir « ordonné à la Gendarmerie de coordonner avec les services de sécurité de la commune pour fournir les descriptions des membres trouvés et vérifier leur concordance avec les informations sur la mineure disparue ». Des éléments de la police scientifique et judiciaire se sont dépêchés sur les lieux en compagnie d’un médecin légiste, pour trouver une tête décapitée du corps et une jambe amputée, portant des séquelles de brûlures et dégageant une odeur d’essence ».
« La tête retrouvée concordait avec les images de la mineur disparue. L’identité a été confirmée par la mère de la victime », poursuit le Procureur.
Des éléments de la police judiciaire se sont rendus en compagnie du père de Kenza au domicile familial, qui s’est avéré être la scène du crime. « Plusieurs preuves scientifiques ont été extraites, prouvant l’implication du père de la victime, dénommé S. A », fait-il savoir.
Kenza a été tuée, coupée avant d’être jetée dans la nature
La même source explique que le père a tué, coupé des membres puis jeté la dépouille de Kenza dans la nature pour s’en débarrasser.
Le père de la victime a été immédiatement arrêté. Il a d’abord nié les faits avant de reconnaître avoir commis ce meurtre ignoble contre sa propre fille devant le Procureur de la république. Il a reconnu avoir coupé la dépouille de sa fille dans la salle de bain de son domicile.
L’accusé a également indiqué, de sa propre initiative, aux autorités judiciaires, l’endroit où le corps coupé a été jeté.
Le dossier de l’affaire a été transféré au juge d’instruction près le même tribunal, auprès de qui le Procureur a requis la mise en détention provisoire. Il est accusé de meurtre prémédité, commis avec sauvagerie.