La chambre d’accusation de la Cour d’Alger a rejeté ce dimanche 21 février 2021 la demande de remise en liberté provisoire du général à la retraite, Ali Ghediri.
Son dossier a été transmis à la chambre criminelle du tribunal de Dar El Beida.
Les avocats du général à la retraite s’attendaient pourtant à la prononciation d’un non-lieu par la Chambre d’accusation après le renvoi du dossier par la Cour suprême. Le dossier a été examiné le 7 février 2021 par la Chambre d’accusation, après deux reports le 17 et le 31 janvier 2021. L’affaire était en délibéré.
En décembre 2020, la Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation introduit par les avocats contre l’ordonnance de renvoi de la Chambre d’accusation. La défense a contesté le jugement de l’affaire par un tribunal criminel.
En détention depuis le 13 juin 2019, Ali Ghediri sera jugé uniquement, si le non-lieu n’est pas retenu, pour «participation en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale en temps de paix », selon l’article 75 du Code pénal. Cette disposition prévoit une réclusion de cinq à dix ans.
La Cour suprême a décidé aussi de séparer le dossier d’Ali Ghediri de celui de Hocine Gouasmia, chef du parti Forum de l’Algérie de demain, et d’annuler l’autre chef d’inculpation retenu contre lui, « participation à la fourniture à des agents étrangers de renseignements pouvant porter atteinte à l’économie nationale ». Le code pénal prévoit la condamnation à mort pour ce chef d’inculpation (article 63).
Ali Ghediri était en « confinement politique »
« Tout ce que j’ai subi durant mon confinement politique à la prison d’El Harrach (Alger) a une seule source et une seule cause, à savoir ma candidature à l’élection présidentielle de 18 avril 2019, criminalisée volontairement sur la base de mon programme électoral», a dénoncé Ali Ghediri dans une lettre publiée l’été 2020.
L’élection présidentielle du 18 avril 2019 a été annulée après le début des marches de contestation populaire obligeant Abdelaziz Bouteflika à démissionner après vingt ans de règne.
Ancien directeur central des personnels au sein du ministère de la Défense nationale, Ali Ghediri a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle en décembre 2018.
En début d’année, Ali Ghediri avait refusé « la liberté provisoire », clamant son innocence et exigeant le rétablissement de tous ses droits. «Tout ce que j’ai subi durant mon confinement politique à la prison d’El Harrach a une seule source et une seule cause, à savoir ma candidature à l’élection présidentielle de 18 avril 2019, criminalisée volontairement sur la base de mon programme électoral», a-t-il écrit dans la même mettre.
La même période, il suspendait une grève de la faim entamée en prison, où il a contracté le coronavirus.
Admis à la retraite en 2015, Ali Ghediri était directeur central des personnels au sein du ministère de la Défense nationale. Après avoir publié plusieurs écrits dans la presse, il avait annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle en décembre 2018 et avait sollicité l’avocat Mokrane Ait Larbi pour diriger sa campagne.
La présidentielle d’avril 2019 a été annulée en raison de la forte contestation populaire à l’époque.
[…] procureur de la République près du tribunal de Dar El Beida a requis 7ans de prison ferme contre le général à la retraite Ali Ghediri dont le procès s’est ouvert ce mercredi 22 septembre 2021, au tribunal de Dar El Beida, à […]
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