Assassinat d’Ali Tounsi : Anis Rahmani cité comme témoin

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Assassinat d'Ali Tounsi : Anis Rahmani cité comme témoin
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Anis Rahmnani, président directeur général du groupe Ennahar, actuellement en détention à la prison de Koléa, sera cité comme témoin dans le procès de l’affaire de l’assassinat deAli Tounsi l’ex-directeur général de la sûreté nationale.


Le tribunal criminel près la Cour d’Alger a décidé, ce mardi 23 février 2021, le report au jeudi 4 mars  du procès de l’affaire d’assassinat d’Ali Tounsi ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN), en raison d’un boycott des avocats.
La juge a, selon l’agence APS, ordonné de ramener le journaliste et PDG du groupe Ennahar TV Anis Rahmani, détenu à la prison de Koléa dans la wilaya de Tipasa, pour comparaître « en tant que témoin dans cette affaire ».

L’affaire de la mort tragique de l’Ex DGSN, Ali Tounsi remonte 25 février 2010. L’ex patron de la police a été assassiné dans son bureau par l’ancien directeur de l’unité aérienne de la police, Chouaib Oultache. Les mobiles de ce crime sont restés, cependant inconnus.

Reconnu coupable et condamné à mort pour « homicide volontaire avec préméditation » et « guet-apens » contre le défunt Ali Tounsi, ancien patron de la police, de « tentative d’assassinat avec préméditation »» contre l’ex-chef de sûreté de wilaya d’Alger, Abdelmoumène Abdrabi, et « port d’arme à feu sans autorisation », Chouaib Oultache, aura un nouveau procès.

« Affaire de corruption »

Le journal Ennahar a été le premier à annoncer la nouvelle de l’assassinat du colonel Ali Tounsi dans son bureau au siège de la DGSN à Alger, le 25 février 2010. Le journal avait rapporté une journée auparavant qu’une enquête était menée sur « une affaire de corruption » impliquant le chef de l’unité aérienne de la DGSN à l’époque le colonel Chouaïb Oultache et un de ses proches.


Accusé de l’assassinat d’Ali Tounsi, Chouaïb Oultache est aussi poursuivi pour tentative de meurtre de l’ancien chef de sûreté de wilaya d’Alger, Abdelmoumène Abdrabi.
Le lundi 27 février 2017, le tribunal criminel près la Cour d’Alger a prononcé la condamnation à mort de Chouaïb Oultache.

Ali Tounsi tué par deux balles dans la tête

Devant le tribunal, le principal accusé a déclaré avoir blessé  Ali Tounsi au thorax et au bras et ne l’avoir pas tué.  Le médecin Rachid Belhadj, chargé de l’autopsie, a soutenu, pour sa part, que le DGSN a reçu deux balles dans la tête. « L’examen approfondi du cadavre a révélé l’existence d’une fracture au niveau des vertèbres cervicales de la victime, preuve que les balles avaient été tirées d’en haut », a-t-il témoigné.


Lors de l’instruction, Chouaïb Oultache a reconnu l’assassinat d’Ali Tounsi en demandant pardon au peuple algérien, selon ce qui a été écrit dans l’ordonnance de renvoi. Le parquet, l’accusé et les parties civiles ont introduit un pourvoi en cassation contre le premier verdict, ce qui justifie le nouveau procès, onze ans après les faits. Les avocats de l’accusé ont exigé une enquête balistique.


Une cinquantaine de témoins

Lors du procès en première instance, une cinquantaine de témoins ont été convoqués par le tribunal. Certains n’ont pas répondu à la convocation. Les présents ont tous dit que Chouaïb Oultache était l’auteur de l’assassinat.  


Proche d’Ali Tounsi, Chouaïb Oultache , ancien pilote, avait rejoint la DGSN en 1999. Il avait notamment été chargé de présider la commission technique chargée de répertorier les besoins de la police en équipements. A l’époque, Ali Tounsi voulait moderniser les unités de police, après des années de lutte contre le terrorisme. 

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