Assassinat d’Ali Boumendjel: L’Algérie « prend acte avec satisfaction » de la décision française

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Assassinat d'Ali Boumendjel: L'Algérie "prend acte avec satisfaction" la décision française
Assassinat d'Ali Boumendjel: L'Algérie "prend acte avec satisfaction" la décision française
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C’est à travers un commentaire autorisé via l’agence de presse officielle que l’Algérie a réagi à la reconnaissance par le président français, Emmanuel Macron, de l’assassinat, par la France coloniale, du militant pour l’Indépendance, Ali Boumendjel, en 1957. L’Algérie « a pris acte avec satisfaction de la décision » du président français, fait savoir l’APS.

« En décidant d’honorer la famille du chahid et recevoir ses petits-enfants à l’Elysée, le Président français a pris une initiative louable qui intervient dans le cadre des bonnes intentions et d’une véritable volonté d’intensifier le dialogue entre l’Algérie et la France concernant la période coloniale », écrit l’agence de presse officielle.

Chose maintes fois affirmée par le Président Abdelmadjid Tebboune, « qui a souligné le caractère sensible du dossier de la Mémoire dont le traitement exige un dialogue sans préjugés permettant d’explorer les meilleures voies pour relancer la coopération algéro-française dans le cadre des intérêts communs ». 

Le Président Tebboune avait affirmé que « le traitement des questions mémorielles ne signifiait nullement faire disparaitre l’histoire douloureuse dont les stigmates sont toujours visibles en Algérie », poursuit l’agence officielle.

La position du Président français a eu un écho favorable auprès des Algériens, rappelle l’APS, qui estime que « la position de M. Macron devra également ouvrir les horizons d’un dialogue qui sera sans doute constructif et réalisera ce qui est escompté pour l’avenir ».

« Pour ce qui est du passé, sa place est certes importante en Algérie mais n’empêchera pas la construction d’un avenir en toute souveraineté et en collaboration avec ceux qui le désirent réellement », lit-on encore.

A travers telle initiative, l’Algérie et la France peuvent aller de l’avant dans des relations stables et sereines, dans une véritable réconciliation et dans une coopération multiforme.

La reconnaissance de l’assassinat de Ali Boumendjel « n’est pas un acte isolé »

Le président français Emmanuel Macron a reconnu mardi 02 mars 2021 que le militant pour l’Indépendance de l’Algérie, Ali Boumendjel, a été « torturé et assassiné par l’armée française » durant la guerre d’Algérie, en 1957, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.

« La génération des petits-enfants d’Ali Boumendjel doit pouvoir construire son destin, loin des deux ornières que sont l’amnésie et le ressentiment. C’est pour eux désormais, pour la jeunesse française et algérienne, qu’il nous faut avancer sur la voie de la vérité, la seule qui puisse conduire à la réconciliation des mémoires. C’est dans cet esprit que le Président de la République a souhaité faire ce geste de reconnaissance, qui n’est pas un acte isolé », a-t-il écrit.

Cette reconnaissance figurait parmi les propositions de l’historien français, Benjamin Stora, remises dans un rapport au président français le 20 janvier dernier. Dans la foulée, la France disait « envisager des actes symboliques » mais « exclut de présenter des excuses officielles pour ses crimes coloniaux en Algérie.

Le rapport de cet historien intervient après la décision des présidents algérien et français d’entamer un « travail mémoriel », sur l’histoire commune, particulièrement sur la période coloniale française. Abdelmadjid Tebboune avait désigné Abdelmadjid Chikhi, conseiller auprès de la Présidence, chargé des archives nationales et de la mémoire nationale, comme homologue à Benjamin Stora, désigné par Emmanuel Macron.

Le rapport a provoqué plusieurs polémiques et levées de boucliers dans les deux pays, notamment en Algérie. Certaines propositions ont été rejetées en Algérie. Des personnalités historiques ont de leur côté estimé que le travail de Benjamin Stora est destiné aux Français. D’autres regrettaient notamment que son homologue, Abdelmadjid Chikhi, n’a pas remis un travail à M. Tebboune.

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