Le Hirak est bien de retour. Des Algériens ont marché dans plusieurs villes du pays. Il s’agit du « 107e vendredi » depuis le début du mouvement populaire, suspendu en mars 2020 en raison de l’épidémie de coronavirus, mais le deuxième depuis la reprise, annoncée le 22 février 2021 à l’occasion de sa deuxième année puis actée le vendredi passé.
Dans la capitale, comme d’habitude, la manifestation a débuté devant la mosquée Erahma, à la fin de la prière du vendredi. Contrairement à la semaine passée, lorsque les manifestants ont été encerclés à la rue Victor Hugo par des éléments des forces de l’ordre, la marche a débuté sans tension particulière.
Le centre-ville a enregistré une affluence importante de citoyens des quartiers adjacents, via les chemins de prédilection des manifestants, à savoir le boulevard Zighoud Youcef puis la rue des frères Asla pour la foule venant de Bab El Oued, et la Place du 1e mai et la rue Hassiba pour les habitants venus de Belcourt, Ruisseau et autres quartiers.
En empruntant les rues Pasteur, Didouche Mourad, Abdelkrim Khettabi et l’esplanade de la Grande-Poste, les protestataires continuent de scander des slogans hostiles à ce pouvoir, appelant à « un Etat civil« . Des slogans hostiles aux services de renseignement ont également été scandés, avec d’autres, à travers lesquels des manifestants accusent le pouvoir « d’incarner le terrorisme ».
Des paroles reprises dans plusieurs autres villes, qui ont enregistré des marches du Hirak ce vendredi 05 mars 2021, à l’image de Tizi Ouzou, Béjaia, Annaba, Constantine, ou encore à Oran où la marche a été réprimée la semaine passée.
Des interpellations ont eu lieu avant le début de la marche à Alger. Le P/APC d’Abi Youcef (Tizi Ouzou), Hamid Oudjoudi, figure parmi les personnes interpellées, selon le CNLD.
[…] « que » d’un manifestant. Ils ont néanmoins tenté de réprimer la marche, en usant de gaz […]