L’Irlande suspend le vaccin AstraZeneca après des craintes de caillots sanguins

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L'Irlande a suspendu dimanche par précaution l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus, après que des cas de caillots sanguins ont été rapportés en Norvège, sans lien avéré à ce stade.
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L’Irlande a suspendu ce 14 mars par précaution l’utilisation du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus, après que des cas de caillots sanguins ont été rapportés en Norvège, sans lien avéré à ce stade.

« L’administration du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 est temporairement différée à partir de ce matin dimanche 14 mars », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministre de la Santé.

Cette décision est intervenue après la recommandation de la commission chargée du programme de vaccination en Irlande de mettre en oeuvre cette mesure, déjà en vigueur dans plusieurs pays, au nom du « principe de précaution », selon un communiqué du médecin-chef Ronan Glynn.

Selon les derniers chiffres officiels communiqués mercredi, 109.000 doses du vaccin AstraZeneca ont été administrées en Irlande, sur le total de 570.000 doses tous vaccins confondus.

Les effets indésirables de AstraZeneca restent minimes selon les agences européennes de santé

Confiné pour la troisième fois depuis plus de deux mois et demi, le pays déplore un peu plus de 4.500 morts du coronavirus pour une population totale de cinq millions d’habitants.

La recommandation des autorités sanitaires irlandaises a été émise après un rapport de l’agence norvégienne des produits de santé rapportant « quatre nouveaux cas graves de caillots sanguins chez des adultes » ayant reçu une injection du vaccin du laboratoire anglo-suédois.

La Norvège, au même titre que l’Islande ou le Danemark, avait annoncé jeudi la suspension des injections du vaccin d’AstraZeneca en invoquant le principe de « précaution » en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins.

La Bulgarie a fait de même vendredi et la Thaïlande a retardé sa campagne.

Sollicité dimanche, le groupe pharmaceutique a répondu qu’une « analyse de nos données de sécurité sur plus de 17 millions de doses de vaccin administrées n’a montré aucune preuve d’un risque accru » en matière de caillots sanguins.

« En fait, les chiffres sur ce type [de problème médical] sont beaucoup plus faibles chez ceux qui sont vaccinés comparé à ce qui serait attendu dans la population dans son ensemble », a-t-il ajouté.

L’OMS a quant à elle déclaré vendredi qu’il n’y avait « pas de raison de ne pas utiliser » ce vaccin et qu’aucun lien de cause à effet sur la formation de caillots sanguins n’avait pour l’instant été trouvé.

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a toutefois estimé qu’un lien de causalité était « probable » dans au moins certains des « 41 rapports d’anaphylaxie possible observés parmi environ 5 millions de vaccinations au Royaume-Uni ».

Elle fait valoir que des allergies sévères devraient être ajoutées à la liste des effets secondaires possibles du vaccin mais que celui-ci reste sûr.

Ces nouvelles déconvenues pour le vaccin AstraZeneca s’ajoutent aux problèmes de production et de livraison.

Vendredi, le laboratoire a annoncé une nouvelle baisse des livraisons dans l’Union européenne, où la vaccin a été autorisé fin janvier.

Invoquant des « restrictions d’exportation » pour les vaccins fabriqués hors UE, il a annoncé ne pouvoir livrer que 100 millions de doses durant les six mois achevés en juin, dont 70 millions seulement sur les 180 millions initialement prévus au deuxième trimestre.

En janvier, le groupe avait déjà réduit ses objectifs du premier trimestre incriminant un problème de « rendement » dans son usine belge.

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