Dans une supérette bondée à Hussein-Dey, mercredi soir, non seulement les distances étaient impossibles mais une seule personne, une seule, portait un masque. Certes les bilans quotidiens ne sont pas alarmants et les hôpitaux confirment que la pandémie du Covid 19 ne perturbe pas le fonctionnement des hôpitaux, mais tant d’insouciance est inquiétante.
Les Algériens, hormis les automobilistes qui pouvaient se faire arrêter et verbaliser, n’ont jamais vraiment porté le masque. Mais une forme de discipline contrainte s’appliquait dans les commerces où les propriétaires veillaient à ce que les clients le portent. Les contrôles pouvaient, dans le cas de l’absence de port de masque, se traduire par une fermeture allant jusqu’à 15 jours.
Las, même cette discipline des commerces tend à disparaître. Questionné sur le fait que les clients et lui-même ne portaient de masques, un caissier a répondu sans détour: « mais plus personne ne le porte, même les contrôles ne se font plus pour les masques ».
Les Algériens baissent dangereusement la garde. Peuvent-ils compter sur la baraka alors que le taux de vaccination est insignifiant : 0,17% selon le Pr Mohamed Yousfi, Chef de service d’hématologie et infectieux à l’hôpital de Blida.
Il faut le rappeler, dans les commerces comme dans les manifestations du Hirak, il est impérieux de se protéger et de protéger les autres.
Porter le masque est un minimum !