Le 25e Salon international du livre d’Alger (SILA) se tiendra en novembre prochain, après l’annulation de l’édition 2020 pour cause de pandémie de coronavirus, a annoncé jeudi à Alger la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda.
S’exprimant en marge de la cérémonie d’ouverture de l’ancien siège de la Bibliothèque nationale après une opération de réhabilitation, la ministre de la Culture et des Arts a indiqué que cet événement sera « accompagné d’un riche programme culturel et de rencontres internationales à la dimension de ce grand événement ».
A cette occasion la ministre a annoncé que le 7 juin de chaque année sera consacré journée nationale du livre et des bibliothèques, date qui coïncide avec l’anniversaire de l’incendie de la bibliothèque universitaire algérienne le 07 juin 1962.
Programmée initialement en novembre 2020, ce 25e SILA devait se tenir en version virtuelle dans le cadre de la prévention contre la propagation du coronavirus, avant d’être simplement annulé.
Cette annulation a constitué un choc pour les éditeurs, les libraires et les imprimeurs, après des mois d’arrêt d’activité en raison de l’urgence sanitaire liée à la Covid 19.
Un salon national du livre pour compenser l’annulation du SILA
Le 11 mars dernier s’est ouvert au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger, le premier salon national du livre, à l’initiative de l’Organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL).
Le Salon du livre d’Alger a été la première manifestation nationale d’envergure organisée en Algérie depuis l’arrêt des activités culturelles en mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.
Placé sous le thème « Un livre, une vie », 216 maisons d’éditions offriront aux visiteurs du Salon l’occasion de renouer avec la lecture à travers notamment les nouvelles parutions des maisons d’édition comme Casbah, Enag, El Ikhtilaf et Dhama.
L’Organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL) a proposé l’organisation de onze salons nationaux réparties équitablement sur plusieurs régions du pays.
« C’est une manière de redynamiser le secteur et de rapprocher davantage le livre du lecteur. Nous attendons que cette proposition soit prise en compte et appliquée. Nous avons même indiqué les wilayas où ces salons peuvent être organisés avec des méthodes novatrices pour éviter les anciens schémas. Les salons doivent être accompagnés par un programme professionnel et culturel, cela permet de mettre en contact les auteurs avec les lecteurs. Il s’agit aussi de créer de nouvelles traditions dans les régions pour que les écrivains retrouvent les lecteurs, discutent avec eux, visitent les librairies », avait suggère Mustapha Kallab, président de l’ONEL et directeur de Dar El Houda à Alger.
Appel à l’application de la loi sur le livre
Le président de l’Organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL), Mustapha Kallab, regrette la non application de la loi sur le livre.
«Depuis 2015, la loi sur le livre, malgré nos appels incessants, n’a jamais été appliquée. Une loi muette. Presque six ans après, il n’y a toujours pas de textes d’application de cette loi », a constaté, mercredi 3 mars, Mustapha Kallab, président de l’Organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL), en marge d’une conférence de presse, à la Bibliothèque nationale d’El Hamma, à Alger, sur l’organisation du premier Salon du livre d’Alger.
La loi 15/13 relative aux activités et au marché du livre a été promulguée le 15 juillet 2015. Plusieurs articles de cette loi ont renvoyé à des textes d’application, comme ceux relatifs à la vente électronique des livres, à l’organisation des manifestations autour du livre, au label qualité des ouvrages, à la marge bénéficiaire des libraires, etc.
« Nous devons travailler pour exporter le livre algérien »
Mustapha Kallab avait cité l’exemple du prix unifié du livre, évoqué dans la loi de 2015. « Les mécanismes de compensation des éditeurs après l’application de ce prix n’ont jamais été précisés (…) En tant que professionnels, nous avons proposé plusieurs solutions pratiques, pas des slogans. Des solutions pour relancer le secteur à toutes les étapes. Nous devons travailler pour exporter le livre algérien en développant la traduction vers d’autres langues », a-t-il plaidé.
« Nous ne voulons pas du soutien, mais de l’accompagnement des pouvoirs publics. Nous nous interrogeons sur le rôle de l’Etat par rapport au livre, aux écrivains, aux penseurs… L’accompagnement se fera à travers une véritable politique destinée au livre. Que voulons-nous du livre ? Publier uniquement ou construire une véritable économie en se basant sur la science et la pensée? », s’est-il interrogé.
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