Covid-19 : 2e ramadhan « pas comme les autres », interrogations sur le vaccin de Johnson & Johnson

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Covid-19 : 2e ramadhan "pas comme les autres", interrogations sur le vaccin de Johnson & Johnson
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Nombre de musulmans dans le monde ont entamé ce 13 avril un ramadhan « pas comme les autres » pour la deuxième année consécutive en raison du Covid-19, au moment où les campagnes de vaccination connaissent un nouveau revers avec la « pause » préconisée aux Etats-Unis dans l’utilisation du Johnson & Johnson.

Nombre de musulmans dans le monde ont entamé mardi un ramadhan « pas comme les autres » pour la deuxième année consécutive en raison du Covid-19, au moment où les campagnes de Vaccination connaissent un nouveau revers avec la « pause » préconisée aux Etats-Unis dans l’utilisation du Johnson & Johnson.

L’Agence américaine des médicaments (FDA) « est en train d’enquêter sur six cas rapportés aux Etats-Unis de personnes ayant développé des cas graves de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin ».

Les Centres américains de lutte et de prévention des maladies (CDC), la principale agence fédérale de santé publique du pays, se réuniront mercredi afin d’évaluer ces cas.

Dans le même temps, la chancelière allemande Angela Merkel a réussi à imposer sa ligne stricte pour combattre la pandémie avec l’instauration d’un mécanisme harmonisant les couvre-feux nocturnes, la réduction des contacts ou les fermetures de magasins dans toute l’Allemagne, où les régions disposent d’une grande autonomie.

Le ramadhan, qui commence mardi ou mercredi selon les pays, se déroulera quant à lui entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, en particulier au moment des traditionnels repas festifs permis après le coucher du soleil.

En Indonésie, qui abrite la plus grande population musulmane du monde, le gouvernement a autorisé cette année les prières du soir pendant cette période de jeûne, mais l’accueil est limité dans les mosquées à 50% de leur capacité.

Les responsables religieux ont invité la population à prier chez elle dans les zones où les contaminations flambent et plusieurs régions, dont celle de Jakarta, ont interdit les rassemblements pour la rupture quotidienne du jeûne. Le gouvernement a prohibé les déplacements traditionnels pour l’Aïd al-Fitr célébrant la fin de cette période, prévue cette année vers le 12 mai.

En Egypte, où les magasins arborent pour l’occasion les traditionnels « fanous », des lanternes aux couleurs éclatantes, les Cairotes se sont affairés lundi pour leurs derniers achats, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique.

Un autre ramadhan sans invités

En Tunisie, le gouvernement a dû faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22H00 et non 19H00, face à une levée de boucliers.

« D’habitude, après la rupture du jeûne, on sort, on se balade, on va dans la médina de Tunis, dans le village de Sidi Bou Saïd, on prend l’air, on s’invite, les enfants courent dans les rues », témoigne Samira Khalifi, une artiste peintre de 45 ans. « Mais cette année, on aura à peine le temps de faire un petit tour, ça va être triste, pénible », poursuit-elle, resserrant son foulard fuchsia.

Au Maroc, des restrictions pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements, etc.) ont été récemment promulguées.

En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadhan s’annonce morose en plein effondrement économique et avec une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu.

« Ce ramadhan n’est pas comme les autres. Il n’y ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne, NDLR), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition », assure de son côté Rima Qabalan, une mère de famille d’Amman, la capitale jordanienne.

« Nous allons rester en famille, nous n’aurons pas d’invités chez nous et n’irons pas chez les autres », explique Fatih Kaymak, un habitant d’Istanbul, dans une Turquie en proie à une troisième vague de Covid-19.

« Nous ne porterons pas de bavettes (masques) et n’observerons aucune mesure de distanciation. Nous allons prier comme la religion le recommande, en rang serré et coude contre coude », a déclaré à l’AFP Moumouni Harouna, un habitant de Lazaret, un quartier populaire de Niamey où des émeutes avaient éclaté pour protester en avril 2020, pendant le précédent ramadhan, contre le couvre-feu et l’interdiction des prières collectives en vue de freiner la propagation du virus au Niger.

« Nous avons connu une telle situation l’année dernière, mais il semble que nous n’ayons rien appris de cette expérience, les gens réagissent comme si c’était la toute dernière fois qu’ils allaient faire des achats », lâche, désabusé, Fiza Ismail, un enseignant de 37 ans, dans un magasin de Rawalpindi, au Pakistan.

« Le gouvernement n’a pas imposé de restrictions et les gens ne s’en font pas vraiment. Mais la crainte est qu’à la Fin du ramadhan, le nombre des cas n’augmente », constate Abdullah, 25 ans, dans la principale mosquée d’Herat, dans l’ouest de l’Afghanistan.

Près de trois millions de morts

Dans le monde, le bilan de la pandémie approche les trois millions de morts( 2.947.319), dont plus d’un million en Europe, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organisations ont réclamé mardi la suspension de la vente de mammifères sauvages vivants sur les marchés alimentaires, invoquant les risques importants de transmission à l’homme de nouvelles maladies infectieuses.

Dans le même temps, la vaccination se poursuit sur l’ensemble de la planète : plus de 708,4 millions de doses de vaccins contre le Covid ont été administrées, d’après un comptage de l’AFP à partir de sources officielles.

L’Inde a approuvé mardi un troisième vaccin, le russe Spoutnik V.

Le Royaume-Uni, où les terrasses de pubs et les salons de coiffure ont rouvert lundi en Angleterre, a atteint son objectif d’offrir avant mi-avril au moins une première dose de vaccin aux plus de 50 ans et aux personnes les plus vulnérables ou les plus exposées.

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