23 détenus en grève de la faim depuis 8 jours, « dégradation de l’état de santé » de quelques-uns

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23 détenus en grève de la faim depuis 8 jours, "dégradation de l'état de santé" de quelques-uns
23 détenus en grève de la faim depuis 8 jours, "dégradation de l'état de santé" de quelques-uns
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23 détenus, interpellés samedi 03 avril lors d’une marche à Alger et placés en détention provisoire par les tribunaux de Bab El Oued et Sidi M’Hamed, sont en grève de la faim depuis huit jours. L’état de santé de quelques-uns est « inquiétant », avertit l’avocate Aicha Zamit. Elle a affirmé, dans un post Facebook, que les détenus persistent à poursuivre leur grève de la faim pour protester contre une « détention arbitraire ».

23 manifestants interpellés samedi 03 avril 2021 à Alger ont été placés en détention provisoire le lundi 05 avril 2021. Présentés devant le Procureur puis le juge d’instruction près le tribunal de Bainem, une dizaine de manifestants ont tous été placées en détention provisoire. Il s’agit de Abdelhak Ben Rahmani dit Merouane, Talhi Saïd dit Zinou, Slimane Hocine, Abdelli Zouhir Abdeldjalil, Ahmed Betrouni, Walid Oudjit, Agoumadz Bachir, Menkhel Mohamed Lamine, Salah Abdelhak et Malek Abdelhalim, fait savoir le CNLD.

Ils sont poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale », « attroupement non armé » et « incitation à attroupement non armé ».

Du côté du tribunal de Sidi M’hamed, Lotfi Bougara, Fethi Diyaoui, Bourahla Mohamed Amine, Aimad Dendoune, Adel Bensaada, Ali Senouci, Ahmed Ouakli, Omar Lorari, Zakaria Metidji, Mohamed Selmane, Taazibt Abdelkayoum, Ahmed Lakhdari, Benameur Belkacem Rachid et Lounes Boutaankik, ont connu le même sort.

Les détenus ont décidé d’entamer une grève de la faim dès le lendemain de leur incarcération.

Mercredi, Me. Aicha Zamit, membre du collectif de la défense de ces détenus, a fait état d’une « dégradation de l’état de santé de quelques-uns de ces 23 détenus, suite à « une hypoglycémie aiguë et une baisse de la tension ». Elle a fait savoir qu’ils font l’objet d’un contrôle médical à l’intérieur de la prison El Harrach. L’avocate évoque « un recours à l’alimentation obligatoire pour certains détenus », malgré leur refus d’interrompe la grève de la faim.

« Tous souffrent de fatigue et d’étourdissements en raison de cette grève », explique-t-elle.

Le juge d’instruction tente les dissuader de poursuivre la grève de la faim

Me. Zamit a également fait savoir que le juge d’instruction s’est déplacé le même jour pour dissuader les détenus de poursuivre leur grève. En vain. Ils répliquaient ainsi que cette grève de la faim « est une protestation contre leur emprisonnement arbitraire.

« La situation est désolante et la dangerosité (de la grève de la faim, NDLR) s’accumule jour après jour », conclut la même avocate.

Selon des militants du mouvement populaire, certains de ces détenus ont été hospitalisés ce jeudi soir. Une information pas encore confirmée par des avocats.

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