La Direction générale de la Protection civile (DGPC) et le ministère de l’Intérieur ont réagi ce dimanche 0é mai 2021 à la manifestation des sapeurs-pompiers dans la capitale. La première a affirmé que « la majorité des revendications seront traitées et satisfaites dès l’examen des statuts », appelant les agents à la « discipline » et à la « responsabilité ». Le ministère l’Intérieur a, de son côté, vigoureusement critiqué cette manifestation, « poussée par des « parties haineuses à l’égard l’Algérie ».
Une manifestation des agents de la Protection civile eu lieu aujourd’hui à Alger. Les manifestants, qui désiraient se rendre à la Présidence, ont forcé plusieurs barrages de la police qui a tenté de les bloquer le long de leur parcours avant de rejoindre, finalement, la Direction et observer un sit-in devant son entrée à Hydra.
La semaine dernière des agents de la protection civile avaient organisé des sit-ins devant leurs casernes pour exiger la révision de leur statut particulier et l’amélioration de leur situation socioéconomique. Un mouvement de protestation dont s’est démarqué le syndicat juste après le communiqué du Gouvernement hostile aux revendications syndicales.
Le syndicat national des agents de la Protection civile relevant de la Mutuelle nationale des travailleurs des collectivités locales et de l’administration (UGTA) s’est « démarqué catégoriquement » des sit-ins de protestation organisés appelant à « la retenue et la sagesse ».
Le Syndicat a relayé le langage gouvernementale en mettant en garde contre « des appels tendancieux susceptible de porter atteinte à la stabilité du secteur, notamment en cette conjoncture que connait le pays » tout en ajoutant que « les revendications et les préoccupations légitimes des agents de la protection civile sont à l’étude par la tutelle dans le cadre d’une commission mixte avec la participation des représentants du partenaire social des agents pour la prise en charge des revendications socioprofessionnelles soulevées ».
Les pompiers appelés à ne pas céder aux « publications subversives »
En réaction à cette manifestation, la Direction générale de la protection civile (DGPC) a réaffirmé que toutes les revendications de ses agents seront satisfaites dès l’examen des statuts. « La majorité des revendications qui s’inscrivent dans le cadre Statut particulier des agents de la Protection civile seront traitées et satisfaites dès l’examen des statuts ». « Toutes les catégories de fonctionnaires du secteur seront associées à l’enrichissement du projet de révision du Statut particulier du corps, en vue de satisfaire toutes les préoccupations soulevées », a-t-elle promis.
La Direction a exhorté l’ensemble des agents « à faire montre de discipline et de sens élevé de responsabilité, reconnus aux enfants du secteurs et à ne pas céder aux publications subversives visant à semer la confusion et le chaos et à attenter à la stabilité de la patrie ».
La DGPC a également affirmé que toutes les revendications exprimées « ont été soumises aux autorités concernées et qu’une commission se penche sur leur examen ».
Pour l’intérieur, les sapeurs-pompiers sont manipulés
Le département de Kamel Beldjoud a réagi dans des termes plus violents, voire accusateurs. Dans un communiqué, le ministère a immédiatement qualifié la manifestation d »illégale, enfreignant la loi 02-90 sur les conflits sociaux et les mouvements de grève.
Pour cette institution, cette protestation est « infondée », « provoquée par plusieurs parties hostiles à l’égard de l’Algérie avec des agendas tendancieux » et « coïncidant avec la prise en charge, par les autorités », des revendications des sapeurs-pompiers.
Le ministère a ainsi sommé les participants à cette « marche délibérée » de « renoncer à ces mouvements de protestation, qui portent atteinte à l’ordre et la tranquillité publique », se « réservant le droit d’appliquer les mesures nécessaires ».
[…] à la manifestation des pompiers. Après avoir affirmé que celle-ci était « poussée par des parties haineuses à l’égard de l’Algérie », le département de Kamel Beldjoud annonce la suspension de 230 […]