La fusée chinoise qui doit effectuer ce week-end une rentrée incontrôlée dans l’atmosphère ne présente pas de risques pour les habitants sur Terre, a assuré vendredi Pékin, après des critiques des Etats-Unis sur un potentiel danger.
La Chine a lancé la semaine dernière le premier des trois éléments de sa station spatiale, propulsé par une fusée. C’est le corps de cette fusée qui doit revenir sur Terre mais personne ne sait où précisément. “La probabilité de causer des dégâts au sol est extrêmement faible”, a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Les morceaux qui n’auront pas été désintégrés sont attendus au sol, dans une zone encore indéterminée, d’ici le 9 mai. C’était un phénomène plus courant lors des débuts de la conquête spatiale mais des règles internationales ont depuis été mises en place pour limiter ces risques.
Le village de Mahounou, en Côte d’Ivoire, se souvient du retour incontrôlé d’une partie de la fusée chinoise Long March 5B, en mai 2020.
Les débris de la fusée chinoise ont des chances de finir en mer
En cause, le lancement du premier module de la station spatiale chinoise mercredi 29 avril, propulsé, lui aussi, par une fusée Long March 5B. L’étage principal de celle-ci, qui pèse vingt-deux tonnes, revient de manière incontrôlée vers la Terre.
En se rapprochant de la surface, certains morceaux vont fondre mais d’autres, composés de titane ou d’acier, résisteront »,
explique Pierre Omaly, expert français des débris spatiaux au Cnes (Centre national d’études spatiales). Tout le défi des scientifiques consiste désormais à identifier la zone d’impact. Pour l’instant, avait-il précisé, nous savons où ils n’atterriront pas : en France métropolitaine, seul le sud de la Corse pourrait être concerné. Mais la zone est très large et, proportionnellement, les débris ont des chances de terminer dans la mer ou l’océan.