Gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et arrestations. C’est ce qui a marqué le réveil des habitants de Al Qods ce 10 mai. Des centaines de Palestiniens ont été blessés ce 10 mai lors de la violente répression qu’ils avaient subit sur l’esplanade des Mosquées à Al Qods-Est, après un week-end de violences dans la Ville sainte.
Honte à l'humanité…
— driss hajer (@drisshajer) May 10, 2021
Honte aux arabes …#القدس_ينتفض#حي_الشيخ_جراح #فلسطين pic.twitter.com/k1Ckw05POj
Face à cette escalade, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue plus tard dans la journée sur la situation à Al Qods, à la demande de la Tunisie.
La reprise des violences a coïncidé avec « la Journée de Al Qods » et les nouvelles tentatives d’expropriation des habitants du quartier Cheikh Jarrah.
Tôt le matin, des Palestiniens ont lancé des projectiles en direction de la police coloniale positionnée à l’intérieur de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam.
Selon l’AFP, des dizaines de blessés ont été évacués de l’esplanade dans des ambulances sirènes hurlantes dans les alentours de la Vieille ville.
Il y a des centaines de blessés dans les heurts », dont une cinquantaine ont dû être hospitalisés, a indiqué le Croissant rouge palestinien dans un bref message aux journalistes.
Vendredi soir, plus de 200 personnes en grande majorité des Palestiniens ont été blessées sur l’esplanade des Mosquées.
لحظة اقتحام قوات الاحتلال الإسرائيلي باحات #المسجد_الأقصى، وإطلاقهم الرصاص المطاطي والقنابل الصوتية👇#القدس_تنتفض #فلسطين pic.twitter.com/BxbwTD0UMK
— التلفزيون العربي (@AlarabyTV) May 10, 2021
Samedi et dimanche, le calme était revenu sur l’esplanade mais les heurts ont continué entre Palestiniens et policiers israéliens dans d’autres secteurs de Jérusalem-Est, faisant au total plus d’une centaine de Palestiniens blessées, selon le Croissant rouge palestinien.
La police israélienne a également fait état de blessés dans ses rangs.
Cheikh Jarrah, Gaza
L’un des vecteurs de la colère des palestiniens ces dernières semaines à Al Qods-Est est le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah qui sont menacées d’expulsion au profit de colons juifs.
Une audience clé de la Cour suprême dans cette affaire devait se tenir lundi mais a été reportée « à la lumière du contexte actuel », a indiqué la justice.
Par ailleurs, dans la bande de Gaza, enclave palestinienne sous blocus Israélien depuis de nombreuses années, les gazaouis ont tenté d’apporter leur aide aux habitants de Al Qods en créant une nouvelle tension avec l’occupant.
En représailles, des chars israéliens « ont attaqué » des postes de Hamas dans le sud de la bande de Gaza et ne fermant le point de passage d’Erez, le seul permettant à la population de Gaza de sortir de leur enclave vers les territoires occupés.
Appels au calme
Premier allié de l’Etat hébreu, les Etats-Unis ont appelé « responsables israéliens et palestiniens à agir pour mettre un terme à la violence », et exprimé leur inquiétude quant à « l’expulsion potentielle des familles palestiniennes de Cheikh Jarrah ».
Les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan – quatre pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël ces derniers mois – ont fait état de leur « profonde inquiétude » appelant Israël au calme. Idem pour le quartette sur le Proche-Orient (USA, Russie, ONU, UE) qui a appelé Israël à faire preuve de « retenue ».
De son côté, « le secrétaire général de l’ONU a exprimé sa « profonde préoccupation » et exhorté Israël à un « maximum de retenue ».
En Jordanie, pays officiellement en paix avec Israël depuis 1994, des centaines de manifestants ont réclamé à Amman la fermeture de l’ambassade d’Israël et l’expulsion de son ambassadeur.
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