Israël bombarde ce 14 mai la bande de Gaza avec des frappes aériennes et des tirs d’artillerie dans cette enclave palestinienne densément peuplée. On compte 100 morts depuis Lundi dont 31 enfants.
Au cours de la nuit, l‘armée coloniale a multiplié les bombardements augmentant le nombre de victimes et de dégâts matériels dans une zone déjà éprouvée par des années de blocus.
Face aux pilonnage sans relâche et les tirs d’artillerie de chars massés le long de l’enclave sous blocus israélien et ceinte d’une épaisse barrière hypersécurisée, les Gazaouis tentent de se mettre à l’abri comme ils le peuvent.
« Ces bombardements étaient complètement fou, comme dans les jeux vidéos. C’était un vrai film d’horreur », a dit à l’AFP Muhammad Najib, 16 ans, un jeune adolescent de Gaza.
Au total, les Israéliens disent avoir bombardé 150 cibles.
Chars et blindés en masse autour de Gaza
Depuis lundi, 119 Palestiniens, dont 31 enfants, ont été tués dans la bande de Gaza, et 830 personnes ont été blessées, selon un dernier bilan du ministère local de la Santé.
L’armée israélienne avait massé jeudi chars et véhicules blindés le long du territoire palestinien, d’où les troupes israéliennes s’étaient retirées unilatéralement en 2005. Le ministère de la Défense de l’occupant a donné le feu vert à l’armée pour mobiliser au besoin des milliers de réservistes. Peu après minuit, les soldats israéliens sont entrés à Gaza. Le porte-parole de l’armée sioniste l’a reconnu avant de faire volte face et d’évoquer « un problème de communication interne ».
Ces nouvelles agressions israéliennes font suite au soutien apporté par le Hamas aux Palestiniens de Al Qods occupée qui subissaient des violences israéliennes d’une rare violence pour les chasser de leurs maisons du quartier de Sheikh Jarrah. Une répression qui a fait plus de 700 blessés.
Ces violences sur l’esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’islam, avaient suivi plusieurs jours de vives tensions liées aux menaces d’expulsion de dizaines de familles palestiniennes d’un quartier de la Ville sainte au profit de colons juifs.
Nouveau front
Cette agression est doublée d’une escalade entre Arabes et Juifs dans plusieurs villes mixtes occupées, un niveau de violence jamais atteint selon des agences de presse qui s’étonnent de voir les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leur terre à la création d’Israël en 1948, prendre partie pour les Palestiniens des territoires occupés.
Près de 1.000 membres de la police aux frontières ont été appelés en renfort dans ces villes où les Arabes israéliens ont fait face aux juifs souvent soutenus par la police d’occupation.
Pendant ce temps, la communauté internationale renvoie dos-à-dos, occupants et occupés et regarde une armée suréquipée massacrer un peuple désarmé. Le Conseil de sécurité de l’ONU, pour sa part, doit tenir dimanche une réunion virtuelle publique sur le conflit. L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, avait dit craindre cette semaine que cette escalade mène à une « guerre à grande échelle ».