Mohamed Tahar Messaoudi est le nouveau PDG d’El Watan.
A l’issue d’une assemblée générale ordinaire de la SPA El Watan, qui s’est tenue ce jeudi 1 juillet 2021, à Alger, le conseil d’administration a procédé à l’élection d’un nouveau PDG en la personne de M. Mohamed Tahar Messaoudi. « Cette élection fait suite à la démission de M.Tayeb Belghiche en poste depuis deux ans », précise El Watan dans un communiqué publié sur son site internet.
« L’assemblée générale des actionnaires de la SPA El Watan a eu à débattre de la grave crise financière que traverse l’entreprise suite au blocage par les pouvoirs publics du contrat publicitaire entre l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) et El Watan et à leur volonté délibérée d’asphyxier le journal en raison de sa ligne éditoriale », poursuit le journal dans le même communiqué.
El Watan, qui n’arrive toujours pas à récupérer son nouveau siège en raison de complications administratives et réglementaires, a été obligé de vendre plusieurs de ses locaux au niveau des régions.
Il trouve de plus en plus de difficultés à assurer le salaire de son personnel.
Durant plus de vingt ans, le quotidien, l’un des premiers à naître après la fin du parti unique, au début des années 1990, a été privé de la publicité distribuée par l’ANEP en raison de sa ligne critique à l’égard du pouvoir, selon ses actionnaires.
Mohamed Tahar Messaoudi dénonce des « pratiques déloyales »
« La presse indépendante en Algérie est menacée « d’extinction » totale au train ou vont les choses. Non pas à cause de la pandémie du à la COVID 19, mais à cause des pratiques déloyales et illégales du pouvoir en place dans la gestion de la publicité étatique et institutionnelle. En effet, l’Etat maintient son monopole sur la publicité publique en violation du décret du 18 Octobre 1988 et des dispositions de l’ordonnance numéro 03 03 du 19 Juillet 2003, notamment dans son article 1 qui interdit des pratiques anticoncurrentielles tendant à restreindre ou à fausser le jeu de la libre concurrence ou à limiter l’accès au marché », a écrit Mohamed Tahar Messaoudi, dans un article publié par El Watan, le 3 mai 2021.
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L’homme d’honneur est un homme qui ne s’engage pas à la légère et qui n’engage pas les siens à la légère.
C’est au prix de la maitrise de soi que l’on peut parvenir à la maitrise de son destin.
Les vieux sages de chez nous ont toujours enseigné qu’il faut savoir résister à l’ennemi étranger autant qu’à l’adversaire local. Mais ils nous ont également mis en garde contre nous-mêmes: nos passions et nos emballements irraisonnés. Nous devons être capables de donner le meilleur de nous-mêmes, non dans des actes faussement héroïques et spectaculaires, mais dans la discipline que nous saurons nous imposer. Une discipline qui nous forcera à nous dépasser quotidiennement pour construire, construire, construire…
Félicitations à MTM : la tâche ne va pas être de tout repos et le «maquis intérieur» est certainement plus fatigant que les batailles extérieures… Du reste, je me dis toujours que la situation ne doit pas être aussi catastrophique qu’elle n’y paraît si une entreprise existe encore depuis 31 ans, «malgré tout».
À cause de ce changement, je vais redonner une chance au journal, dès septembre, en espérant que MTM puisse redresser la barre éditoriale. Ça ne va pas être de la tarte, alors bon courage, camarade !
(Moh Kam)