Dix-huit jeunes ont été libérés, ce dimanche 4 juillet 2021, à la faveur d’une décision du président Abdelmadjid Tebboune, l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse. « L’opération se poursuit », a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Les mesures d’élargissement concernent les jeunes poursuivis pénalement et se trouvant en détention pour « avoir commis des actes liés à l’attroupement ».
« Les juridictions compétentes ont procédé, à partir de la date d’aujourd’hui, à l’élargissement de ces individus dont le nombre s’élève à l’heure de la rédaction de ce communiqué, à 18 détenus et l’opération se poursuit pour les autres », a encore indiqué le ministère de la Justice, sans préciser le nombre total des détenus concernés par la mesure présidentielle.
Il s’agit probablement de jeunes interpellés lors des marches avortées du Hirak durant ces derniers mois dans plusieurs régions du pays
Dans un pays comme l’Algérie , il ne devrait pas y avoir de prison . Notre fraternité , la fraternité algérienne dépasse celle des pays scandinaves. En scandinavie la fermeture des prisons est devenue un PROJET IMMÉDIAT.
“Nous sommes conscients qu’il faut éviter le plus possible la prison, qui est l’école du crime”, rappelle Norman Bishop. En outre, ajoute l’expert, “tout est mis en oeuvre pour que les détenus renouent avec la vie civile à leur sortie de prison. Et des bénévoles les y aident. Par exemple, ceux de l’association privée CRIS (Criminals Return Into Society) les contactent lorsqu’ils sont encore incarcérés et les rencontrent à leur sortie pour s’assurer qu’ils ne rejoignent pas des cercles criminels.” Des citoyens bénévoles assistent aussi le Service des prisons et probation, chargé de la supervision des probationnaires et des détenus libérés conditionnellement. Ils permettent aux condamnés de reprendre plus facilement contact avec la société civile. “C’est l’ensemble de ces facteurs qui influence positivement le taux d’occupation des prisons”, souligne Norman Bishop.
Non seulement aux pays scandinaves mais également aux Pays Bas : Actuellement, les Pays-Bas n’ont pas assez de détenus pour remplir leurs prisons. A tel point que certains établissements sont contraints de fermer. Certes un développement des sanctions pécuniaires, des procédures alternatives et de suivi, jouent certainement un rôle dans cette baisse du nombre de détenus, mais la raison principale demeure néanmoins cette baisse de la criminalité et non le refus de recourir à la prison comme réponse pénale.
On l’aura compris, malgré des différences pratiques et culturelles évidentes, l’Algerie gagnerait sans doute à tenter de s’inspirer de l’exemple de ces pays pour refonder le maillon si défaillant de sa lourde chaîne pénale.