Après treize mois de pénibles tractations, le Liban s’est doté, vendredi 10 septembre, d’un nouveau gouvernement, dirigé par Nadjib Mikati.
Le président Michel Aoun a signé le décret de formation du nouveau gouvernement, en présence du président du Parlement, Nabih Berri. Les deux responsables ont été parfois un facteur de blocage de nomination de ministres. Des divergences politiques et confessionnelles ont retardé la nomination d’un nouveau gouvernement, plus d’une année après l’explosion du port de Beyrouth qui a fait plus de 200 victimes.
Le nouveau gouvernement devra tenir sa première réunion le lundi 13 septembre 2021 pour tracer un plan d’action.
L’homme d’affaires Nadjib Mikati a été désigné le 26 juillet 2021 par Michel Aoun pour former un nouveau gouvernement et présider le Conseil des ministres. Il a été déjà ce poste en 2005 et entre 2011 et 2015.
Le gouvernement est composé de 24 ministres, 12 chrétiens et 12 musulmans. Le poste du ministre des Affaires étrangères est occupé par le maronite Abdallah Bou Habib et celui de la Défense par le grec-orthodoxe Maurice Slim(général de l’armée).
Henri Khoury est désigné ministre de la Justice, Walid Fayad ministre de l’Energie, Youssef Khalil ministre des Finances, Moustapha Bayram, ministre du Travail et Abbas Hajj Hassan ministre de l’Agriculture.
« Un plan de sauvetage » pour le Liban
Lors d’une conférence, Nadjib Mikati a déclaré que la situation au Liban est complexe. « Nous devons nous solidariser en tant que libanais. Nous allons travailler en tant qu’équipe la main dans la main pour lutter contre le désespoir et la déprime. Nous allons travailler avec espoir et détermination. Nous allons contacter toutes les institutions internationales pour assurer de meilleures conditions de vie au Liban », a-t-il déclaré.
Nadjib Mikati et son équipe doivent élaborer « un plan de sauvetage » pour faire sortir le Liban d’une grave crise économique et financière, marquée par la pénurie de produits alimentaires, de médicaments, par la chute de la valeur de la monnaie et par la coupure de l’alimentation en eau et en électricité.