Sans surprise, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a annoncé ce 17 septembre son boycot des élections locales anticipées prévues pour le 27 novembre prochain.
La décision, votée par les membres du conseil national et annoncée à l’issue de la réunion, est justifiée par le président du parti Mohcine Belabbas comme étant un scrutin « illégal » tout autant que « la convocation du corps électoral ».
Pour le chef du RCD, « la même illégalité caractérise le mandat de l’assemblée nationale actuelle et risque de s’étendre au mandat des futurs assemblées communales et de wilaya si une décision n’est pas prise pour laisser le mandat en cours aller à son terme d’autant plus qu’aucune urgence déclarée n’est à signaler pour ce scrutin ».
Soulignant le caractère démocratique de la décision, Mohcine Belabbas a affirmé qu’“il y a eu un vote pour déterminer ce que voulaient les militants du parti. On a même permis à certains membres du Conseil national qui ne pouvaient pas se déplacer pour une raison ou une autre d’envoyer des procurations à des camardes pour voter à leurs places. Et la décision de ne pas prendre part à ces élections a été entériné par une grande majorité”.
Par ailleurs, le Parti tiendra son 6e congrès ordinaire durant le premier semestre de l’année 2022, « au plus tard le mois de juin », a annoncé son président Mohcine Belabbas.
Au cours de son intervention aux travaux d’une réunion du Conseil national de son parti, M. Belabbas a affirmé que le 6e congrès du RCD « sera convoqué pour le premier semestre de l’année 2022, soit le mois de juin au plus tard ».
La commission nationale devant assurer les préparatifs de ce 6e congrès devrait être installée lors de ce Conseil national vendredi, et ce « en vertu de l’article 47 de nos statuts et 56 du règlement intérieur », a précisé le président du RCD.
Pour rappel, le principal parti rival du RCD notamment en Kabylie le Front des forces socialistes (FFS) avait décidé le 11 septembre dernier de prendre part au scrutin local.
Youcef Aouchiche, son premier secrétaire national avait qualifié cette décision du parti « de stratégique ».
Le parti avait pris cette décision après un large consensus au Conseil national du FFS réuni en session extraordinaire vendredi 10 septembre.
Pour le FFS, la participation aux Locales est « dictée par la responsabilité nationale du parti, son attachement à l’unité et à la souveraineté nationales et à la nécessité de sauvegarder la paix civile et la cohésion sociale. Ces éléments font aujourd’hui l’objet de menaces intérieures et extérieures ».