Alger prévient contre la montée du populisme et du discours haineux

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Alger prévient contre la montée du populisme et du discours haineux
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A New York, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a dénoncé la montée du populisme dans le monde.
« L’Algérie dénonce la montée prépondérante du populisme qui véhicule une rhétorique haineuse et un discours de rejet de l’autre », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne lors de la cérémonie de célébration du 20ème anniversaire de la déclaration de Durban.
Organisée à l’initiative de l’UNESCO, la Conférence mondiale de Durban (Afrique du Sud) s’est tenue du 2 au 9 septembre 2001 pour aborder les questions de la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance. Lors de cette conférence, les Etats Unis, Israël, la France et d’autres pays européens ont rejeté la proposition de considérer le sionisme comme une forme de racisme.


Populisme et stigmatisation des religions et des communautés

Ramtane Lamamra a dénoncé « l’attitude irresponsable » de certains médias qui « stigmatisent et s’attaquent à des communautés et des religions les accusant de tous les maux, attisant ainsi la haine et nourrissant l’extrémisme violent ». Il fait allusion aux médias occidentaux qui assimilent depuis les attaques du 11 septembre 2001 l’islam au terrorisme et à la violence.
En Europe, la communauté africaine et arabe est souvent mise l’index par les mouvements politiques de droite et d’extrême-droite comme responsables « des violences, de l’insécurité et du radicalisme.


« En dépit des progrès enregistrés en matière de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, il est regrettable que ces fléaux continuent à se propager dans le monde, imposant des défis majeurs », a souligné Lamamra.


L’Afrique désavantagée, subit les « inégalités vaccinales ».

Il a cité l’exemple de la lutte contre la pandémie de Covid-19 dans le monde qui « a exacerbé les inégalités et les discriminations existantes à l’encontre des personnes vivant dans des situations précaires ».
« Je pense tout particulièrement aux peuples d’ascendance africaine qui méritent, à juste titre, d’être au centre de ce 20ème anniversaire », a-t-il ajouté. L’Afrique a été clairement désavantagée dans les programmes de vaccination contre le coronavirus comparée à d’autres continents. Les pays du Nord se sont accaparés massivement les doses de vaccins produits en Europe et en Amérique du Nord, sans se soucier du reste du monde.


« Chaque heure, 26 Africains meurent de Covid-19 »

Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), seuls 2% des plus de cinq milliards de doses administrées dans le monde l’ont été en Afrique. En comparaison, 52 % des personnes sont entièrement vaccinées aux États-Unis et 57 % dans l’Union européenne, à la date du début septembre 2021.


« Cette inégalité est profondément troublante. Pourtant, l’augmentation récente des expéditions de vaccins et des engagements montre qu’une distribution mondiale plus équitable et plus juste des vaccins semble possible. La pandémie fait toujours rage en Afrique et nous ne devons pas baisser la garde. Chaque heure, 26 Africains meurent du nouveau coronavirus », a estimé Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.


Le chef de la diplomatie algérienne a appelé à placer les personnes d’ascendance africaine, « au cœur des efforts visant à lutter contre toutes les formes de racisme et de discrimination ».  
« Il nous incombe de renouveler notre engagement à mettre en place des systèmes judiciaires, économiques, sociaux et politiques justes et inclusifs à même de mettre fin aux souffrances dont ces peuples sont victimes » », a-t-il proposé.

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1 commentaire

  1. Une intervention qui s’apparente aux idées véhiculées dans l’espace médiatique algérien où des situations les plus dramatiques se sont effacées devant des scènes plus flatteuses que seuls nos médias publics maîtrisent à merveille.
    Cette tentation, héritée de certaines dérives et pratiques graves de la guerre d’indépendance, avait pourtant fait l’objet de mises en garde clairvoyantes durant la guerre d`indépendance. On sait comment ont été sabordées certaines recommandations essentielles de la Charte de la Soummam, elles-mêmes inspirées de l’esprit hautement politique de l’appel historique du 1er novembre 54. Et, durant les décennies successives de l’indépendance, toutes les aventures sans exception, sont substituees à de saines et démocratiques compétitions ou rassemblements politiques,ce qui a aggravé le sort des espoirs démocratiques et sociaux.
    Tout comme ce traité d’amitié entre l’Algérie et la France qui repose sur ce même oubli et l’impunité. « La raison d’Etat, la raison des deux Etats qui ne savent fonder ce qu’ils appellent leur amitié que sur l’oubli et l’impunité. L’impunité que l’un accorde d’avance à l’autre pour de multiples raisons : la peur, la rente pétrolière et gazière et, nous dit-on aujourd’hui, une rivalité entre les grands qui se bousculent pour se partager un gâteau auquel les Algériens ne sont jamais invités à goûter ».
    Loin des regards , les algériens en France subissent ce retour de boomerang d’une indépendance acquise par le sang de tous ces martyrs tombés sous les balles de ce même colonisateur.

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