La délégation de l’Union européenne (UE) à Alger a organisé, ce vendredi 15 octobre 2021, une opération de nettoyage de la plage de Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger.
Une opération organisée conjointement avec le ministère de l’Environnement et en présence de son personnel et de celui des ambassades des Etats membres de l’UE représentés en Algérie, du Conservatoire National du Littoral (CNL) et du Conservatoire National des Formations à l’Environnement (CNFE), selon un communiqué de la délégation européenne.
« Cette action (…) exprime notre engagement à nous inscrire dans un effort commun afin de faire face à une préoccupation environnementale mondiale », a déclaré Thomas Eckert, ambassadeur-chef de la Délégation de l’Union européenne (DUE) en Algérie.
« Protéger la vie marine »
« En Algérie, il y a une prise de conscience quant à l’impératif de protéger la vie marine, que nous ne pouvons que saluer. Nous nous réjouissons de pouvoir accompagner l’Algérie dans ce domaine par le biais du programme de coopération régional de soutien aux pays partenaires de la Méditerranée dans les secteurs de l’eau et de l’environnement (WES) », a-t-il ajouté.
Pour la Délégation de l’UE, l’événement de ce vendredi constitue une démarche en faveur d’un changement des comportements, « particulièrement auprès des plus jeunes ».
« C’est à cette fin que des ateliers éducatifs et de sensibilisation auprès d’écoliers ont également eu lieu en marge de l’opération de nettoyage. L’opération a regroupé des dizaines de bénévoles avec la participation d’associations et d’influenceurs », est-il noté.
Depuis 2017, l’Union européenne (UE) organise chaque année une campagne de sensibilisation mondiale, #EUBeachCleanup, destinée à stimuler la mobilisation en faveur des océans au moyen d’actions concrètes visant à protéger les précieux écosystèmes.
Un mouvement mondial de dépollution
« Des actions de dépollution sont ainsi organisées depuis le mois de juin dans différents pays du monde, aussi bien côtiers que sans littoral, et se prolongeront jusqu’à la fin du mois d’octobre. Ce qui n’était au départ qu’un geste symbolique associant un petit nombre de pays et de volontaires est devenu un mouvement mondial qui réunit des centaines de personnes, grâce auquel des tonnes de déchets sont ramassées le long de littoraux, de rivières et de lacs dans le monde entier, avec la participation de 80 pays en 2019 », est-il précisé.
En 2020, du fait des mesures mondiales de lutte contre la pandémie de Covid-19, les opérations de nettoyage physiques ont été suspendues dans la plupart des pays.
« Cette situation a cependant été l’occasion d’insister sur l’importance d’agir dans la vie quotidienne, depuis chez soi », est-il noté.
En 2021, l’UE unit ses forces à celles d’ActNow, la campagne des Nations unies en faveur des initiatives individuelles en matière de changement climatique et de durabilité.
La campagne #EUBeachCleanup a été reconnue en tant que « bonne pratique » au regard des objectifs de développement durable tracés par l’ONU.
8 millions de tonnes de déchets dans les océans
Pour rappel, plus de 8 millions de tonnes de déchets se retrouvent chaque année dans les océans. L’essentiel de ces déchets est constitué de plastique avec des impacts dangereux sur les écosystèmes, la biodiversité et la santé humaine.
L’Union européenne souligne que la pollution marine est un défi qui ne connaît pas de frontière : « Rien qu’en mer Méditerranée, près de 230.000 tonnes de déchets plastiques sont déversés annuellement ».
D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), ce nombre pourrait doubler d’ici 2040 « si des mesures conséquentes n’étaient pas prises » rapidement.
En 2022, l’Algérie et l’Union européenne envisagent de travailler ensemble à la faveur du projet « Economie bleue – Pêche et aquaculture » qui comprend un important volet environnemental, y compris en matière de réduction des déchets marins, notamment les déchets plastiques.
L’UE a adopté une législation restreignant les plastiques à usage unique, qui constituent près de 50 % des déchets abandonnés sur les plages.
« Grâce à la directive sur les plastiques à usage unique, un certain nombre d’articles répondant à cette description ne peuvent plus être mis sur le marché de l’UE depuis juillet 2021. Parmi les autres objectifs fixés par la nouvelle législation, celui d’atteindre un taux de collecte de 90% pour les bouteilles en plastique d’ici 2029 », est-il indiqué.
Écoeurant pour un peuple qui cherche à se démocratiser , incapable d’entretenir ses plages et applaudir par la même l’intervention de l’UE pour le faire.
Mais on comprend aisément cette situation en voyant les quartiers huppés de la capitale entretenus comme il se doit et laisser » pourir » les quartiers populaires. On a comme l’impression que les services de voiries ne sont faits que pour ces quartiers » officiels » . Pourtant au début de l’indépendance , avec le président Boumediene , tous les boulevards et toutes les rues d’Alger sont lavés à grand eau des 5 h du matin . C’était de même président , en 1970, lors de la Conférence des pays musulmans de Lahore, qui n’hésitait pas à déclarer que « Les hommes ne veulent pas aller au paradis le ventre creux, un peuple qui a faim n’a pas besoin d’écouter des versets. Je le dis avec toute la considération pour le Coran que j’ai appris à l’âge de dix ans. Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d’hôpitaux » . À l’époque, le mot d’ordre était la croissance à tout prix quel qu’en soit le prix à payer Le fait qu’une telle prospérité pourrait être éphémère et que la croissance apparente pouvait être fallacieuse, voire appauvrissante n’a inquiété aucun décideur. Les perspectives en matière de politique économique ont continué à se baser sur des calculs dont les coûts écologiques étaient complètement externalisés .
lIl faudrait comprendre qu’a l’époque, la protection de l’environnement ne faisait pas partie de leurs priorités, comme pratiquement dans tous les pays en développement. Les pays en développement, bien plus que l’Algérie , se sont développés dans tous les secteurs et l’Algérie ne garde que les idées et les théories de développement sans pouvoir passer le cap.