Le président Tebboune appelle à produire des œuvres d’arts qui évoquent la riche Histoire de l’Algérie et rappelle les crimes coloniaux.
Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est recueilli, ce lundi 1 novembre 2021, au Maqam Echahid à Riadh El Feth (sanctuaire des Martyrs) à Alger, à la mémoire des morts de la guerre de libération nationale, à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire de son déclenchement.
Selon des images diffusées par l’ENTV, le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et lu la sourate Al Fatiha du Coran à la mémoire des martyrs de la Révolution (1954-1962), en présence de hauts responsables de l’Etat. Des délégations étrangères, dont celles du Mali et de la Libye, ont été invitées pour assister à la cérémonie officielle de célébration de l’évènement.
Dans un message diffusé par le Présidence de la République, dans la soirée du dimanche 31 octobre 2021, Tebboune a évoqué la portée de Novembre, “source de fierté et de dignité du peuple Algérien”, qui ne saurait être limitée “à la célébration de manifestations monotones”.
“Valorisation du legs historique contemporain” de l’Algérie“
Les sacrifices des chouhada et moudjahidine et les souffrances endurées par le peuple sous l’hégémonie d’un colonialisme inique doivent être une source d’inspiration à la hauteur de la grandeur de l’épopée de la Guerre de libération bénie. Il convient, donc, d’exploiter les moyens mis à la disposition des institutions et organismes concernés et de les orienter vers la promotion et la valorisation de notre legs historique contemporain, de manière persuasive et attractive pour les générations montantes”, a-t-il écrit.
Et de poursuivre :
“J’invite les institutions en charge de l’histoire du mouvement national et de la Guerre de libération à élaborer des approches et des programmes aux thèmes et délais fixés et à archiver, au plus tôt, la matière historique, en recourant à la numérisation, à garantir les conditions favorables aux chercheurs et créateurs dans diverses disciplines pour mettre en avant la réalité des durs combats et des lourds sacrifices, à travers des oeuvres d’art singulières et des créations qui s’élèvent à la hauteur des sacrifices et des nobles objectifs de la Révolution de Novembre 1954”.
Pour le chef de l’Etat, Il est impératif de combler le vide par des réalisations innovantes, “qui viendront s’ajouter aux rares œuvres dans le domaine de l’industrie cinématographique et de la production télévisuelle et radiophonique et aux œuvres littéraires et artistiques remarquables qui n’ont reflété qu’une infime partie de l’histoire du parcours militant national et de la lutte armée du peuple algérien”.
“Opérer une révolution économique…”
“L’Algérie a vu retentir l’écho de sa lutte armée contre le colonialisme partout dans le monde, lorsque des caravanes de chouhada vaillants, armés de leur foi en la victoire et déterminés à promouvoir la vérité, ont foulé la terreur que la France coloniale a pu mobiliser par la force des armes, l’horreur des génocides, les formes de tortures et les crimes de la terre brûlée les plus atroces dans l’histoire de l’humanité. Animée par la foi et la détermination, la justice de la cause était plus forte qu’une armée coloniale revêtue d’armature, ébranlée dans sa doctrine et férue des hostilités infernales face à un peuple libre et résolu de le rester”, a souligné Tebboune dans son message.
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a, pour sa part, évoqué “la halte historique singulière” que constitue la célébration du 67e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1 novembre.
“Nous, génération de l’indépendance, sommes appelés à opérer une révolution économique pour libérer notre pays de la dépendance et parvenir à l’autosuffisance dans tous les domaines”, a-t-il écrit sur son compte Twitter.