Cela s’est s’est passé en juillet 1962: l’émir Saïd El-Djezaïri « renonce au trône d’Algérie »

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Cela s’est s’est passé en juillet 1962: l’émir Saïd El-Djezaïri "renonce au trône d’Algérie"
L'émir l'émir Saïd El-Djezaïri avec Boumedienne lors du retour de la dépouille de l'émir en 1966 - Ph FB
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« LE PRÉTENDANT AU TRÔNE D’ALGÉRIE RENONCE… ». C’est le titre d’une dépêche de l’agence de presse AP, que l’on retrouve dans les archives de journaux, au lendemain du 5 juillet 1962, jour de l’indépendance de l’Algérie. Un petit-fils de l’émir Abdelkader renonçait à ses “droits” en Algérie. Il s’agit de  l’’émir Saïd El-Djezaïri, âgé alors de quatre-vingts ans, qui résidait à Damas, et qui était présenté comme un “prétendant au trône d’Algérie”.  Dans son court texte, le petit fils de l’émir explique que si par le passé il avait prétendu au trône, cela était fait par esprit de résistance et pour maintenir vivante la cause algérienne. Le désormais ex-prétendant au trône prenait acte dans un texte court du fait que l’époque était celle de la “volonté populaire”.

«  Notre époque est celle de la volonté populaire. Le peuple seul a le droit de choisir sa propre voie et son destin. En prétendant au trône dans le passé je ne faisais que manifester une forme de résistance contre le colonialisme et maintenir vivante la cause de l’Algérie dans le cœur du peuple… Mais tout ce dont je rêve aujourd’hui, c’est de retourner en paix dans mon pays et d’être le témoin de son indépendance naissante. « 

Né en 1885, décédé en 1970, l’émir Saïd El-Djezaïri a eu un rôle politique en Syrie. Il a été gouverneur de Damas durant la période de transition entre la sortie des troupes ottomanes et l’entrée des forces arabes à la fin de la première guerre mondiale. Saïd El-Djezaïri s’est assuré de veiller à la sortie protégée des troupes ottomanes de la ville.

En octobre 1962, la presse s’est intéressée à la visite à Alger de “Saïd El-Djezaïri, descendant d’Abd-El-Kader et chef de la colonie algérienne installée en Syrie à la suite du grand émir”. L’occasion par exemple pour le journal Le Monde de parler de la communauté algérienne établie en Syrie en relevant qu’au-delà des sentiments, cette communauté est totalement intégrée et se considère plus syrienne qu’Algérienne même si les es octogénaires voudraient bien rentrer…

“L’émir Saïd El-Djezaïri qui est à la fois le leader et le doyen de la colonie algérienne à Damas, qui s’est rendu pour sa part en voyage à Alger, reconnaît que les siens ne seraient pas nombreux à vouloir rentrer au pays natal au cas où une offre serait faite en ce sens.”

Kamal Bouchama, auteur d’un livre sur “« l’Emir Abdelkader et les siens. L’ultime étape au Levant” indique l’Emir Mohamed Saïd El Djazaïri, a grandement collaboré avec les autorités algériennes pour rapatrier à Alger les restes de l’émir Abdelkader, le 4 juillet 1966, pour être enterré au carré des martyrs de la révolution. 

Mohamed Saïd El Djazairi est rentré par la même occasion au pays et s’est établit à Mascara où il mourut le 6 juin 1970. Il a été enterré à Sidi Qada, près du tombeau de Sidi Mohieddine, le père de l’émir Abdelkader

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