Jean Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français est venu à Alger, en visite-surprise, dissiper les malentendus avec l’Algérie.
« Il était important pour moi de se rendre à Alger en visite en travail », a déclaré Jean Yves Le Drian, après une audience accordée par le président Abdelmadjid Tebboune, au Palais d’El Mouradia, à Alger, ce mercredi 8 décembre 2021.
« Ma visite vise la consolidation de la confiance entre nos deux pays dans le cadre de la souveraineté complète des deux Etats. J’ai transmis au président algérien le désir de mon pays d’œuvrer à dissiper le malentendu entre nos deux pays et aller vers un dégel », a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse.
La France et l’Algérie ont, selon lui, des relations profondes animées par des rapports humains.
« Dans mes discussions avec le président Tebboune, nous avons insisté sur la coopération traduite par le lancement d’un dialogue réel entre nous en tant que partenaires autour de dossiers relatifs à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité », a-t-il dit avant d’ajouter :
« Nous espérons que le dialogue que nous avons entamé aujourd’hui contribuera au retour des relations politiques entre les deux gouvernements en début 2022, loin des différends du passé ».
Paris soutient Alger dans ses efforts d’appuyer la réconciliation au Mali
La situation au Sahel, au Mali et en Libye a été abordée lors des entretiens à la Présidence de la République du chef de la diplomatie française.
« J’ai parlé avec le président algérien de la situation au Mali et lui ai assuré que l’Algérie joue un rôle important dans le dossier de la réconciliation inter malienne. Je salue l’engagement de l’Algérie à jeter les bases de cette réconciliation. Et j’espère que ce rôle important de l’Algérie se poursuivra », a-t-il noté.
Selon lui, l’Algérie et la France font face à des défis majeurs au niveau régional et international concernant le terrorisme au Sahel, l’immigration clandestine et les enjeux économiques.
Une crise diplomatique entre l’Algérie et la France a été provoquée, fin septembre 2021, par le président Emmanuel Macron après ses déclarations sur l’Histoire de l’Algérie et sur l’existence d’une nation algérienne avant l’occupation française en 1830. Des propos qualifiés de graves par Alger qui a convoqué son ambassadeur à Paris et interdit le survol de l’espace algérien des avions français participant à des opérations militaires au Sahel.