Le Directeur général de l’Institut Pasteur-Algérie, Pr. Faouzi Derrar a affirmé que le sous-variant d’Omicron “BA.2“, sera “plus répandu” dans les prochains jours, au regard des expériences des pays qui y ont été exposés.
Dans un entretien à l’APS, M. Derrar a affirmé que la propagation du sous-variant Omicron “BA.2” connaîtra “une propagation à plus de 90%”, appelant les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées à le faire, et ceux qui ont reçu les deux premières doses à recevoir la troisième dose, expliquant que la vaccination protégeait de cette souche “de 80 à 90 %”.
Malgré que cette souche “ne présente pas de danger” par rapport au variant Delta toujours aussi répandu, la situation épidémiologique n’est “toujours pas stable”, regrettant le taux de vaccination qui n’a pas encore atteint le niveau requis, et le non respect des mesures préventives.
Le même responsable a mis en garde les personnes non vaccinées qui avaient été contaminées par le variant Omicron qu’elles pourraient être contaminées à nouveau par la sous-souche BA.2, “et pourraient être hospitalisées, voir en réanimation en raison de leur immunité relativement faible”.
S’appuyant sur les données de l’Organisation mondiale de la santé, Pr. Derrar a indiqué qu’”il n’était pas encore possible de prédire les changements qui se produiraient sur le virus Covid-19, et que le retour de certains variants comme Delta était possible”, soulignant la nécessité d’adhérer à la campagne de vaccination, d’autant plus que l’Institut Pasteur dispose d’un stock de tous les vaccins, estimé à 11 millions de doses.
Concernant le nombre de cas enregistrés quotidiennement (plus de 1000 cas) en Algérie, malgré la “stabilité de la situation épidémiologique”, il a évoqué des cas graves en réanimation outre des cas de décès, ajoutant que l’engouement sur la vaccination et le respect des mesures préventives contribueront à briser la chaîne de transmission de l’infection.
Covid-19: Vaccination des enfants, “pas à l’ordre du jour”
Le directeur général de l’Institut Pasteur a salué la décision de fermeture des écoles après les cas de contamination enregistrés au sein des établissements éducatifs, précisant que la vaccination des enfants en Algérie “n’est pas à l’ordre du jour”. Cependant, le meilleur moyen de protéger cette catégorie est la vaccination des adultes, “à même de rassurer leurs enfants “, a-t-il ajouté.
Concernant la disponibilité des tests antigéniques au niveau des pharmacies privées, après la forte prolifération du variant Omicron, le professeur Derrar s’est félicité de l’initiative qui permet de rapprocher la santé du citoyen.
Cependant, il a estimé que le lancement de cette initiative plus tôt aurait permis de briser la chaine de contamination, et partant de réaliser de “meilleurs résultats”. Il a ajouté que “le pharmacien, de par sa formation, pédagogique est en mesure d’effectuer ce genre d’analyses qui permettra de maîtriser la situation pandémique, en sus de réduire les dépenses en faveur de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) induites par la prescription excessive d’antibiotiques”.
Concernant les personnes vaccinées à deux doses et contaminées au virus, M. Derrar a expliqué que “le degré de virulence du virus est moindre au bout du troisième jour de la contamination, mieux encore après 5 jours les patients peuvent vaquer à nouveau à leurs préoccupations, sans présenter le moindre risque de contamination”.
Pour les non-vaccinés, le virus atteint son summum du 8ème au 10ème jour de contamination, durée pendant laquelle le risque de contamination demeure présent, a-t-il fait savoir, précisant qu’une seule personne peut en contaminer 10 de son entourage, et 1 patient sur 10 encourt le risque d’hospitalisation.