Conflit sur le barrage d’Ennahdha: Addis Abeba salue les efforts de médiation de l’Algérie

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Conflit sur le barrage d'Ennahdha: Addis Abeba salue les efforts de médiation de l'Algérie
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Demeke Mekonnen, vice-Premier ministre et ministre éthiopien des Affaires étrangères, a évoqué les efforts de l’Algérie pour faciliter le dialogue autour de la crise du barrage d’Ennahdha (Renaissance).


« Le ministre Mekonnen a salué l’initiative et les efforts de l’Algérie pour assainir l’atmosphère et permettre aux parties liées à l’affaire du barrage de d’Ennahdha de surmonter les divergences actuelles », précise un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères (MAE), ce vendredi 4 février, après une rencontre à Addis Abeba entre les chefs de la diplomatie des deux pays.


Il a, selon la même source, exprimé la grande confiance que les hautes autorités éthiopiennes accordent « à la sagesse du président Abdelmadjid Tebboune et à sa capacité pour parvenir au rapprochement souhaité entre les trois pays impliqués dans le différend ».
L’Ethiopie est opposée à l’Egypte et le Soudan (pays situés en aval) sur le partage des eaux du Nil en grande partie retenues par le barrage d’Ennahdha. Il sera l’un des plus grands barrages au monde, le premier en Afrique. 

Projet d’ouverture d’une ligne aérienne entre Alger et Addis-Abeba

L’Algérie entend, en concertation avec l’ONU et avec l’Union africaine (UA), jouer un rôle de médiation pour essayer de trouver un terrain d’entente entre Khartoum, Le Caire et Addis Abeba .
En juillet, Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a visité les trois capitales pour entamer une médiation afin d’aboutir à une reprise du dialogue puis à un accord.
Le sommet africain, prévu à Addis Abeba les 5 et 6 février, devra aborder ce dossier.


Lamamra et Mekonnen ont eu des discussions sur le partenariat entre les deux pays et les perspectives de renforcement de la coopération économique entre eux, « notamment en accélérant la conclusion de l’accord relatif à l’ouverture d’une ligne aérienne directe entre Alger et Addis-Abeba ».
En juillet 2021, Lamamra avait rencontré, à Addis Abeba, le PDG d’Ethiopian Airlines, Tewolde Gebremariam, qui a lui a exprimé le souhait de de la compagnie d’ouvrir une ligne aérienne directe vers Alger. 


« Partenariat stratégique entre l’Ethiopie et l’Algérie »

« Les deux ministres ont également convenu d’intensifier les activités des mécanismes de coopération entre les deux pays, y compris les comités liés au partenariat et à la concertation politique, et d’adopter un calendrier des diverses prestations bilatérales », est-il encore précisé dans un communiqué du MAE.


Les deux chefs de diplomatie ont évoqué aussi les développements politiques et sécuritaires en Afrique et les moyens de surmonter les défis posés par les conflits et les crises, notamment dans la Corne de l’Afrique et l’Afrique de l’Ouest, « ainsi que les missions confiées et le rôle attendu de l’organisation continentale et de ses diverses structures et institutions dans la consécration et la promotion d’accords de paix durables conformément au principe des solutions africaines aux problèmes africains ».


La Présidente d’Ethiopie, Sahle Work Zewde a accordé, Jeudi 3 février,  une audience à Ramtane Lamamra au niveau de sa résidence à Addis Abeba, en marge des travaux de la 40e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA). Le chef de la diplomatie algérienne a transmis un message du président de la République, Abdelmadjid Tebboune à la chef d’Etat éthiopienne qui a évoqué « le partenariat stratégique entre l’Ethiopie et l’Algérie ».


« L’audience a constitué une occasion pour passer en revue les derniers développements au niveau continental, mais aussi pour échanger les vues sur les prochaines échéances, notamment le sommet africain et le sommet Afrique-Europe qui se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 février », indique un autre communiqué du MAE.


 « Les deux parties ont salué la convergence des vues et des positions des deux pays sur des questions cruciales pour le continent africain, ce qui confirme la profondeur des relations stratégiques qui les lient et leur volonté politique sérieuse à relancer les efforts de stabilité et de développement en Afrique », est-il ajouté. 

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