Tebboune explique les raisons de la flambée des prix en Algérie

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Tebboune explique les raisons de la flambée des prix en Algérie
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Selon le président Tebboune, la hausse des prix en Algérie est la conséquence d’une flambée sur les cours mondiaux.


« Il y a eu augmentation des prix des produits importés, une flambée des prix en Europe. Le prix de la tonne de blé dur en 2020 était de 281 dollars. Aujourd’hui, la tonne de ce blé est cédée à presque 700 dollars, trois fois plus. Il en est de même pour les légumineuses. Aussi, nous devons aller vers un éveil agricole en Algérie pour réduire la facture d’achat (en extérieur). Aujourd’hui, la flambée des prix amène la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a prévoir la famine dans plusieurs pays surtout dans notre continent », a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’une rencontre avec la presse nationale, diffusée mardi 15 février au soir, par l’ENTV et d’autres chaînes de télévision.


« Les produits de base seront importés par les entreprises d’Etat qui les vendent avec des prix à la portée du citoyen. Le trésor public prend en charge le différentiel entre le prix de vente et le prix d’achat. C’est cela le soutien de l’Etat », a-t-il noté.


La récente hausse des prix des pâtes s’explique, selon le chef de l’Etat, par l’importation directe des céréales par les producteurs : « Dorénavant, ces producteurs vont s’approvisionner auprès de l’OAIC ( Office interprofessionnel des céréales, public) avec des prix soutenus. Là, on constate une réduction des prix des pâtes et du couscous de l’ordre de 50 %. Le maintien du pouvoir d’achat figure parmi mes engagements ».


« Hausse des salaires de 14 à 16 % »


Il a rappelé certaines mesures prises pour sauvegarder le pouvoir d’achat comme la suppression de l’IRG pour les bas revenus « qui a touché près de six millions Algériens ». Il a cité aussi l’augmentation du SNMG passé de 18.000 à 20.000 dinars et la révision à la hausse du point indiciaire dans la fonction publique. « Ces mesures ont permis une hausse des salaires de l’ordre de 14 à 16 %. Cela veut dire qu’on arrive à faire face à l’inflation dont le taux est de 7 %. Dans certains pays, le taux d’inflation a atteint de 50 à 80 % », a-t-il noté.


La tension sur l’huile et d’autres produits, constatée sur le marché depuis plusieurs semaines, n’est, selon le chef de l’Etat, pas liée à une crise de production ou d’approvisionnement. « La production de l’huile est 2 fois et demie supérieure aux besoins du marché national. Ce qui est arrivé, c’est la conséquence de certains comportements. Des personnes sont actuellement  aux mains des services de sécurité. La justice tranchera. S’il ya eu spéculation, le code pénal est clair sur cela(…) Dans certains pays développés, les spéculateurs risquent la peine mort dans la mesure où leurs comportements nuisent aux équilibres économiques », a-t-il dit.


Les jeunes chômeurs auront la carte chiffa


Et d’ajouter : « notre économie est passée par un état de stagnation qui a rendu faible la création de postes d’emplois. Le chômage touche d’une manière particulière les jeunes diplômés. Le salaire des travailleurs employés dans le cadre de la solidarité nationale (cinq heures par jour) va augmenter en mars prochain à 11.000 dinars. Les jeunes en attente d’intégration (au nombre de 180.000) auront des contrats à durée indéterminée (CDI) avec maintien de leurs allocations. Ils seront maintenus jusqu’à leur recrutement avec une augmentation de leurs allocations. Les jeunes chômeurs auront une allocation chômage de 13.000 dinars à partir de mars 2022 et une couverture sanitaire comme tous les fonctionnaires avec la carte chiffa ».


Tebboune a indiqué que le nombre de chômeurs est de 620.000 inscrits dans les listes de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM).


Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale aura la charge d’établir la liste de tous les futurs bénéficiaires de l’allocation chômage et des autres primes en recourant aux techniques numériques.


« Ceux qui trouvent un poste d’emploi doivent le déclarer mais nous devons avoir tous les moyens de contrôle. L’allocation-chômage concerne les primo-demandeurs d’emploi. Tant que le chômeur n’est pas recruté, il percevra l’allocation. Une allocation qui sera structurelle dans le dispositif d’appui social et fait partie des dépenses prévues pour l’année 2022 », a-t-il précisé.


« Maintenir le prix actuel de la baguette de pain ordinaire »


Le chef de l’Etat a annoncé que les boulangers n’auront plus à payer l’impôt sur le chiffre d’affaires. « L’objectif est de maintenir le prix actuel de la baguette de pain ordinaire », a-t-il souligné.


L’intervention de l’Etat était, selon lui, nécessaire en raison de la chute du pouvoir d’achat, la flambée des prix des céréales et des légumineuses et la faiblesse de la production nationale.


« Si l’Etat n’était pas intervenu, nous aurions rejoint les pays touchés par la famine. Il était prévu une taxe de 5 % sur des produits de consommation, nous l’avons annulée. Ce n’est pas le moment. Nous avons supprimé les taxes sur les produits électroniques car ils concernent surtout les jeunes et les start ups. Nous ne pouvons pas appeler à numériser le pays et on impose les taxes en même temps », a-t-il souligné.


Il a indiqué que la suppression des taxes sur les produits électroniques est définitive. 

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