L’Algérie appelle d’autres acteurs à adhérer au Forum des pays exportateurs du gaz (GECF), réuni, en sommet, ce mardi 22 février, à Doha, au Qatar.
Le président Abdelmadjid Tebboune a, lors d’une allocution à ce Forum, estimé que le GECF, qui rassemble 11 pays, est une organisation gouvernementale internationale « reconnue, capable d’attirer l’attention sur de nombreuses questions prioritaires ».
« Notre Forum a atteint un niveau appréciable de maturité et de crédibilité après vingt ans de sa création. Il faut mobiliser le plus d’acteurs convaincus de l’importance du gaz naturel avec l’adhésion d’autres pays exportateurs et producteurs du gaz naturel pour consolider leur rôle et sauvegarder leurs intérêts à travers le dialogue avec les pays consommateurs », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « L’Algérie, membre fondateur du Forum, souligne que le gaz est un facteur de développement durable, comme cela avait été annoncé lors de la première déclaration de Doha en 2011. Ce rôle positif du gaz a été confirmé lors de la crise liée à la pandémie de Covid-19. Le monde s’est appuyé sur cette ressource pour assurer ses besoins en énergie ».
« Assurer une place au gaz naturel dans les systèmes énergétiques »
Tebboune a relevé que le sommet de Doha se déroule dans une conjoncture marquée par plusieurs défis liés à la santé, l’énergie et le développement durable. Le Forum peut, selon lui, jouer un rôle important dans la conjoncture actuelle.
« Notre capacité en tant que producteurs, consommateurs et instances de régulation à affronter ces défis dépend des choix qui seront faits aujourd’hui à travers la recherche commune des meilleures voies et moyens pour assurer une place au gaz naturel dans les systèmes énergétiques et soutenir sa valeur dans les marchés mondiaux », a-t-il estimé.
Il a souligné que le gaz naturel est une énergie du présent et du future, une énergie propre et souple, « idéale pour la protection de l’environnement avec les énergies renouvelables ».
« Le gaz a une position d’excellence dans les relations économiques mondiales. Nos pays possèdent des réserves importantes de gaz naturel et assurent une grande part de la production et des échanges mais le gaz n’est pas une énergie renouvelable et exige beaucoup d’investissements pour le développer », a-t-il relevé.
Tebboune a estimé qu’ il est impératif de trouver des solutions technologiques, « efficaces et innovantes », pour améliorer la qualité du gaz naturel produit afin « d’assurer sa disponibilité et sa compétitivité dans les systèmes énergétiques ».
Le chef de l’Etat a appelé le Forum à solliciter l’Institut de Recherches du Gaz (GRI) d’Alger, créé après le 4ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du GECF, tenu le 24 novembre 2017, à Santa Cruz de la Sierra en Bolivie.
Alger se propose d’organiser le prochain Forum des pays exportateurs du gaz
Tebboune a souligné que l’Algérie est un pays leader dans la valorisation et le développement du gaz naturel. Il a cité l’exemple de l’installation de la première unité de production du GNL (Gaz naturel liquéfié) dans le pays.
« Depuis plus d’un demi- siècle, l’Algérie est reconnue comme une pays fiable et digne de confiance en matière de distribution et d’approvisionnement en gaz naturel. Elle est déterminée à le rester. Notre ambition est de continuer de développer nos grandes capacités de gaz naturel (…) avec un esprit de coopération et de partenariat ».
Et de poursuivre : « L’Algérie considère que ce Forum peut jouer un rôle plus efficace pour promouvoir les utilisations du gaz naturel et établir un dialogue constructif et fructueux entre les différents acteurs sur le marché du gaz ».
Tebboune a précisé que l’Algérie, qui appuie le dialogue et l’échange, s’engage à consolider les intérêts communs. « L’Algérie appelle notre Forum à devenir un acteur plus présent et plus dynamique dans toutes les questions relatives au gaz naturel, surtout dans le domaine de la promotion de la coopération entre nos pays. Et, je serai ravi de vous reçevoir en Algérie lors du prochain sommet », a-t-il annoncé.
